Le présent document a pour objet d'exposer l'activité de la société au cours de l'exercice 2023, conformément aux dispositions de l'article L.451-1-2 du Code monétaire et financier, et de l'article 222-3 du règlement général de l'Autorité des marchés financiers. Il est déposé auprès de l'AMF selon les modalités prévues par le règlement général, et est disponible sur le site de l'émetteur.
Le rapport financier annuel est une reproduction de la version officielle du rapport financier annuel qui a été établi au format XHTML et est disponible sur notre site internet : www.caffil.fr
La Caisse Française de Financement Local (ci-après dénommée Caffil), créée le 29 décembre 1998 pour une durée de 99 ans est un établissement de crédit dont l’activité est le refinancement de crédits à des entités du secteur public français grâce à l’émission de titres obligataires sécurisés, appelés obligations foncières.
Cet établissement de crédit spécialisé a été agréé en qualité de société de crédit foncier par le Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (aujourd’hui intégré à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution – ACPR), lors de sa séance en date du 23 juillet 1999. L’agrément est devenu définitif le 1er octobre 1999. Le 31 janvier 2013, la société a adopté le nom de Caisse Française de Financement Local en remplacement de Dexia Municipal Agency lors de la cession à l’État, au groupe Caisse des Dépôts et à La Banque Postale, de son actionnaire unique Sfil (anciennement dénommé Société de financement local).
En tant qu’établissement de crédit, Caffil est également assujettie à l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui s’appliquent aux établissements de crédit. Elle effectue à titre de profession habituelle des opérations de banque.
Caffil est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance dont le siège social se situe au 112-114, avenue Émile Zola – 75105 Paris(1).
De par sa nature de société de crédit foncier, les opérations de Caffil sont spécialisées et portent sur un objet exclusif, tel que précisé dans les articles L.513-2 et suivants du Code monétaire et financier. Dans le cas de Caffil, cette spécialisation limite l’activité exclusivement aux expositions sur des personnes publiques, ou entièrement garanties par elles, comme le précise son agrément du 1er octobre 1999, ainsi que ses propres statuts.
Les sociétés de crédit foncier émettent des obligations garanties, dénommées « obligations foncières » et peuvent contracter d’autres dettes sécurisées, négociables ou non sur les marchés réglementés. Tous ces instruments sont caractérisés par le privilège légal qui affecte en priorité les sommes provenant du portefeuille d’actifs en couverture (cover pool) de la société au service du paiement de leurs intérêts et de leurs remboursements. Les sociétés de crédit foncier peuvent également émettre ou contracter des dettes non sécurisées.
Les obligations émises par Caffil bénéficient du label « obligation garantie européenne (de qualité supérieure) » ou « European Covered Bond (Premium) ».
Le cadre légal et réglementaire applicable à Caffil est précisé ci-après.
Les sociétés de crédit foncier sont régies par les dispositions des articles L.513-2 à L.513-27 et R.513-1-A à R.513-18 du Code monétaire et financier. Ces textes de loi sont complétés par les textes réglementaires suivants :
Outre les lois et règlements décrits ci-dessous, Caffil est soumise aux mêmes obligations de reporting et de respect des ratios de liquidité vis-à -vis du régulateur que les établissements de crédit. Le suivi de la solvabilité (ratios de solvabilité, grands risques et levier) est réalisé sur base consolidée au niveau de Sfil, la société mère.
Le tableau ci-après décrit les principales dispositions du cadre légal et réglementaire français, intégrant les dispositions européennes sur les covered bonds, pour les sociétés de crédit foncier ainsi que son application à Caffil.
Principales dispositions du cadre légal et réglementaire français |
| Application à Caffil |
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Cadre légal de fonctionnement des sociétés de crédit foncier : | ||
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Définition des actifs éligibles aux sociétés de crédit foncier : |
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Privilège légal : |
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Autres dispositions : |
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Les autres articles du Code monétaire et financier précisent les modalités de gestion et de contrôle des sociétés de crédit foncier. Ils sont disponibles sur le site web de la société (http://www.Caffil.fr) ou sur le site officiel Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/).
Au niveau européen, les covered bonds sont définis et encadrés par :
Les obligations garanties émises après le 8 juillet 2022 qui sont conformes à la directive covered bonds peuvent se voir attribuer le label « obligation garantie européenne » (ou European covered bond). Si, en plus, elles sont également conformes à l’article 129 du CRR, alors elles peuvent également demander à bénéficier du label « obligation garantie européenne (de qualité supérieure) » (ou European covered bond (Premium)).
Les obligations garanties émises avant le 8 juillet 2022, si elles sont conformes à l’article 52-4 de la directive UCITS sur les dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant certains organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), peuvent continuer à être qualifiées d’obligations garanties. Les investisseurs détenant ces obligations peuvent continuer à bénéficier des mêmes avantages financiers et réglementaires que les émissions labellisées.
L’ensemble des émissions de Caffil est conforme aux exigences de la nouvelle directive covered bonds, de l’article 129 du CRR et de l’article 52-4 de la directive UCITS. À ce titre, les obligations foncières émises après le 8 juillet 2022, qui sont labellisées « obligation garantie européenne (de qualité supérieure) » et les obligations foncières émises avant cette date bénéficient toutes du meilleur traitement prudentiel possible, et notamment d’une pondération préférentielle de 10 % pour le calcul du ratio de solvabilité selon la méthode standard (compte tenu de leur notation actuelle).
Les obligations foncières actuelles et futures émises par Caffil respectent également les conditions d’éligibilité aux opérations de refinancement de la Banque centrale européenne.
Par ailleurs, l’ensemble des obligations foncières émises sur la base du cover pool de Caffil bénéficie du Covered Bond Label. Ce label, créé en 2012 par l’ECBC (European Covered Bond Council), vise à améliorer la qualité de l’information financière et la transparence du marché européen des covered bonds. Pour se conformer aux exigences de ce label, Caffil s’est engagée à respecter les directives susmentionnées ainsi qu’un haut niveau de transparence dans sa communication auprès des investisseurs. L’ensemble des informations détaillées relatives aux émissions et au cover pool de Caffil est accessible via le site du Covered Bond Label(2). Un reporting trimestriel standardisé (Harmonised Transparency Template – HTT) utilisé par tous les bénéficiaires du label y est présenté.
Au 31 décembre 2023, le capital de Caffil était détenu à 100 % par Sfil.
Sfil est un établissement de crédit agréé par l’ACPR détenu à hauteur de 99,99 % par la Caisse des Dépôts depuis le 30 septembre 2020. L’État a conservé une action ordinaire. L’actionnariat de Sfil est donc fermement ancré dans la sphère publique, reflétant les missions qui lui ont été confiées par l’État. La Caisse des Dépôts est l’actionnaire de référence de Sfil.
Sfil est également l’établissement gestionnaire de Caffil, conformément à l’article L.513-15 du Code monétaire et financier.
Caffil et sa société mère, Sfil, constituent un élément clé du dispositif de financement des collectivités locales et des hôpitaux publics français mis en place par l’État en 2013. Ce dispositif repose sur une activité commerciale développée par La Banque Postale dont Caffil assure le refinancement. À la suite de son intégration au groupe Caisse des Dépôts, Caffil refinance également des prêts à long terme au secteur public local distribués par la Caisse des Dépôts, via la Banque des Territoires depuis fin 2022.
Depuis 2015, l’État a confié à Sfil et à Caffil une seconde mission consistant à refinancer les grands crédits à l’exportation avec la garantie de l’État.
L’objectif est de faire bénéficier des meilleures conditions de financement aux grands crédits export, collectivités locales et hôpitaux publics français, grâce à une notation de premier rang et à une maîtrise des risques irréprochable.
Le groupe Sfil, pleinement intégré au groupe Caisse des Dépôts, est au cœur du dispositif dont l’objectif est d’assurer aux collectivités territoriales et aux hôpitaux publics français un accès pérenne et performant au financement bancaire à long terme.
Dans ce cadre, Caffil finance les investissements des collectivités territoriales et des hôpitaux publics au travers de deux partenariats avec La Banque Postale et la Caisse des Dépôts conclus respectivement en 2013 et 2022 et qui font l’objet de convention de cession. Ces dispositifs présentent les caractéristiques communes suivantes :
Ces partenariats permettent à Caffil de conserver la maîtrise de son risque de crédit :
De manière plus spécifique, les prêts commercialisés par La Banque Postale :
Les prêts commercialisés par la Banque des Territoires :
L’État a confié à Sfil et à sa filiale Caffil une seconde mission : le refinancement des grands contrats à l’exportation. Son objectif est d’améliorer la compétitivité des financements associés aux exportations françaises, selon un schéma de refinanceur public qui existe également dans plusieurs pays de l’OCDE, et ce en s’appuyant sur les excellentes capacités de financement du groupe Sfil sur les marchés financiers internationaux.
Ce dispositif de refinancement est un dispositif de place, ouvert à l’ensemble des banques partenaires des exportateurs français pour leurs crédits assurés par Bpifrance Assurance Export au nom et pour le compte de la République française. Dans ce cadre, Sfil a organisé au travers de conventions bilatérales sa relation avec la quasi-totalité des banques actives sur le marché du crédit export français. Sfil peut acquérir une partie de la participation de chacune de ces banques à un crédit export (maximum 95 % de cette participation en fonction de la taille des transactions et du nombre de prêteurs impliqués dans la transaction).
Chacune de ces acquisitions est refinancée par Caffil au travers de l’octroi de prêts de refinancement à Sfil, comme détaillé ci-dessous (cf. Dispositif de refinancement des grands crédits à l’exportation).
Le dispositif fonctionne de la manière suivante :
Dans une démarche de simplification, Caffil envisage de faire évoluer les modalités de son intervention dans le courant de l’année 2024 : en ligne avec les pratiques des autres sociétés de crédit foncier, Caffil n’aurait plus recours au mécanisme de garantie rehaussée pour les opérations nouvellement conclues. Cette évolution envisagée ne remettrait pas en cause le principe d’expositions aux personnes publiques ou garanties par celles-ci en ligne avec la réglementation applicable aux sociétés de crédit foncier.
Ces garanties sont gérées par Bpifrance Assurance Export au nom, pour le compte et sous le contrôle de l’État en vertu de l’article L.432.2 du Code des assurances. Elles sont donc accordées directement par l’État afin d’encourager, de soutenir et de sécuriser les exportations françaises financées à moyen et long termes ainsi que les investissements français à l’étranger :
Afin de refinancer ses deux activités, Caffil émet des obligations foncières (covered bonds) sur les marchés financiers sous la forme d’émissions publiques benchmark et sous forme de placements privés, notamment sous le format de registered covered bonds, adaptés à sa très large base d’investisseurs. Ces instruments se caractérisent par le privilège légal qui affecte en priorité les sommes provenant du cover pool de la société au service du paiement de leurs intérêts et de leurs remboursements.
Les obligations foncières émises par Caffil bénéficient du label d’obligation garantie européenne (de qualité supérieure) ou European Covered Bond (premium).
Les obligations foncières constituent la principale source de financement de Caffil.
Par ailleurs, Caffil émet depuis 2019 des obligations foncières vertes et sociales afin d’accompagner ses clients dans leurs investissements en faveur de la transition écologique et la cohésion sociale. Deux documents de référence encadrent les émissions vertes, sociales et durables :
Caffil ne fait pas usage de la possibilité d’émettre des titres dont la date de maturité est prorogeable. Toutes les émissions en vie de Caffil ont une date de maturité contractuelle fixée ; il n’est pas envisagé de modifier cette pratique.
Le rôle de Sfil vis-à -vis de Caffil consiste essentiellement à :
En complément des engagements pris par la Caisse des Dépôts en tant qu’actionnaire de référence de Sfil, Sfil a signé une déclaration de soutien à l’intention de Caffil le 5 novembre 2020 : « Depuis le 31 janvier 2013, Sfil est l’actionnaire de référence de la Caisse Française de Financement Local, société de crédit foncier soumise aux dispositions des articles L.513‑2 et suivants du Code monétaire et financier, et détient 99,99 % de son capital. Sfil continuera de jouer le rôle d’actionnaire de référence de la Caisse Française de Financement Local et détiendra durablement plus de 99,99 % du capital. Sfil, son actionnaire de référence, la Caisse des Dépôts et Consignations et l’État français feront en sorte, sous réserve des règles de l’Union européenne relatives aux aides d’État, de protéger la base économique de la Caisse Française de Financement Local et de préserver sa viabilité financière tout au long de son existence conformément aux obligations imposées par la réglementation bancaire en vigueur. »
Des contrats particuliers ont été établis avec des entités qui, dans le passé, ont transféré des actifs à la société de crédit foncier et continuent d’en assurer la gestion vis-à -vis de leurs clients nationaux. Ces actifs sont gérés en extinction. Au 31 décembre 2023, les contrats en cours sont conclus avec les entités suivantes : Belfius Banque et Assurances (Belgique) et Dexia Crédit Local (Italie). L’ensemble de ces contrats de gestion existait déjà lors des précédents exercices.
La gestion des registered covered bonds (RCB) souscrits par les investisseurs allemands est confiée à Landesbank Baden-Württemberg (LBBW).
Le programme d’émission de Caffil est noté par trois agences de notation internationales : Moody’s, Standard & Poor’s (S&P) et DBRS Morningstar.
La notation des obligations foncières de Caffil se situe au niveau du meilleur échelon de qualité de crédit pour ces agences. Cela nécessite que la qualité du cover pool et les strictes règles de gestion soient conformes aux critères et aux approches des différentes agences. Le principe de notation des obligations foncières (et des covered bonds en général) par chaque agence consiste à prendre pour point de départ la notation de l’émetteur, ou de sa société mère lorsque l’émetteur n’est pas noté, et à rehausser cette note d’un ou plusieurs crans en fonction des sécurités mises en place (cadre légal, qualité des actifs, gestion de bilan, surdimensionnement, etc.).
Le rehaussement de la notation des obligations foncières émises par Caffil est limité par S&P à un cran au-dessus de la note de Sfil et par conséquent à un cran au-dessus de la notation de la France en raison de la non-conformité de certains contrats de dérivés aux critères méthodologiques de l’agence (contreparties non notées par S&P ou absence de clause de remplacement).
Les notations au 31 décembre 2023 sont présentées dans la partie 2.1.3 Notations financières et extra-financières du rapport de gestion.
L’année 2023 est restée marquée par le contexte international avec la poursuite de la guerre en Ukraine et le nouveau conflit au Proche-Orient, qui ont rendu les aléas géopolitiques encore plus prégnants en fin d’année.
En outre, les banques centrales ont poursuivi leur politique de resserrement monétaire une grande partie de l'année 2023. Cette hausse des taux a été accompagnée par une réduction des achats d’actifs.
L’inflation, même si elle demeure à un niveau élevé, a reflué nettement au cours de l’année 2023.
Les économies avancées, et en particulier la zone euro, ont connu un ralentissement marqué de l’activité face à de telles conditions.
Face à ces évolutions, Caffil a pleinement assuré l’ensemble de ces missions, conformément aux objectifs stratégiques de sa maison-mère, Sfil, qui s’est appuyée sur la solidité et la pertinence de son modèle de banque publique de développement. Caffil a ainsi refinancé plus de EUR 8 milliards de prêts, caractérisé par un équilibre plus marqué entre le refinancement de prêts au secteur public local et le refinancement de prêts de crédits à l’exportation. En outre, son programme de financement a pu être réalisé dans des conditions satisfaisantes au regard de l’environnement de marché qui a prévalu au cours de l’année 2023.
En 2023, Caffil a acquis ou a refinancé EUR 3,4 milliards de prêts émis par La Banque Postale et la Banque des Territoires, partenaires du groupe Sfil. Ce montant est en recul par rapport à 2022 (EUR 4,8 milliards), du fait du repli des volumes en 2022 qui avaient été fortement affectés par les modalités de fixation du taux d’usure sur la période.
L’année 2023 a également été marquée par la part significative des prêts thématiques. Ils représentent 42 % des prêts acquis (EUR 1,4 milliard) et se répartissent entre :
Lancée fin 2022, l’offre de prêts sociaux aux collectivités locales a rencontré une forte demande de la part des collectivités locales : EUR 0,7 milliard ont été octroyés à 169 clients depuis le lancement.
Le marché mondial du crédit-export couvert par des ECA (agences de crédit-export) a connu en 2023 une très forte progression aussi bien en volume qu’en nombre de transactions (respectivement +67 % et +36 % par rapport à 2022). Cet essor est principalement lié au secteur des transports, premier secteur du crédit-export au niveau mondial avec 18 % du volume et 23 % des transactions (contre 15 % en volume et 19 % en nombre de transactions en 2022). Les infrastructures, premier secteur en 2022 avec 17 % du volume, ont reculé en 2023 avec seulement 7 % du volume total. Les énergies renouvelables ont représenté environ 12 % du total comme en 2022, mais les montants financés en valeur absolue ont doublé de USD 11,5 milliards en 2022 à USD 24 milliards en 2023.
Dans cet environnement en forte croissance, le montant moyen des transactions est passé de USD 232 millions à USD 320 millions tandis que les transactions supérieures à USD 500 millions ont vu leur part s’accroître de 9 % par rapport à 2022.
Dans ce contexte, l’année 2023 constitue un exercice record depuis le démarrage de l’activité en ce qui concerne les dossiers conclus tant en nombre de contrats signés qu’en montants engagés et qu’en nombre d’exportateurs soutenus. 6 contrats ont été signés pour EUR 5,0 milliards contre EUR 0,7 milliard en 2022 et EUR 2,2 milliards en 2021, année du précédent record. Ces opérations, 3 en Afrique et 3 autres en Asie, ont permis la conclusion de EUR 7,3 milliards de contrats exports impliquant 10 exportateurs dont 5 ont bénéficié pour la première fois du dispositif Sfil/Caffil.
L’année 2023 témoigne également de l’engagement continu de Caffil et de sa maison-mère en matière de développement durable : 4 des 6 projets financés relèvent du secteur des infrastructures et matériels de transport. Ils ont ainsi contribué aux ODD7 « Énergie propre et d’un coût abordable », ODD 9 « Industrie, Innovation et Infrastructure » et ODD 11 « Villes et Communautés durables ». En particulier, l’opération « Métro d’Abidjan », visant à augmenter quantitativement et qualitativement l’offre de transport collectif dans la capitale ivoirienne, a été sacrée Deal of the year Africa lors du forum export TXF Global de juin 2023. Les autres opérations ont été réalisées dans le secteur de la défense.
Ainsi, depuis le lancement de l’activité en 2015, Sfil a accompagné 16 exportateurs sur 28 opérations pour un montant total de EUR 16,1 milliards permettant la conclusion de EUR 28 milliards de contrats export.
Sur l’année 2023, le marché des obligations sécurisées a été marqué par la normalisation rapide des politiques monétaires des principales banques centrales (Federal Reserve et Banque centrale européenne) en réponse à l’inflation, conjuguée à un développement significatif des volumes d’émissions sur le marché primaire.
Ce contexte s’est traduit concrètement par un raccourcissement des maturités sollicitées par les émetteurs sur le marché primaire et par un mouvement généralisé de consolidation des spreads contre swap permettant le maintien d’un bon niveau global de demande des investisseurs.
En 2023, Caffil a réalisé un volume total d’émissions de EUR 3,6 milliards sur une durée de vie moyenne globale de 7,5 ans avec :
La notation financière des obligations foncières émises par Caffil, au niveau du meilleur échelon de crédit, n’a pas été modifiée au cours de l’exercice 2023.
| Moody’s | DBRS | Standard & Poor’s |
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Notation long terme | AAA | AAA | AA+ |
Perspective | - | - | Négative |
Date de mise à  jour | Octobre 2023 | Octobre 2023 | Novembre 2023 |
Caffil est également évaluée sur ses dimensions environnementales, sociales et de gouvernance par ISS. Sa note actuelle (assignée en mars 2023) est de Prime C +.
Afin de finaliser les réformes de Bâle III, la Commission européenne avait publié le 27 octobre 2021 une proposition de règlement modifiant le règlement (UE) n° 575/2013 et qui concerne les exigences relatives au risque de crédit, au risque de CVA (credit value adjustment), au risque opérationnel, au risque de marché et à l’output floor. Un accord entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne, avait été annoncé le 27 juin 2023.
Le 6 décembre 2023, le Conseil a approuvé l’accord interinstitutionnel sur le paquet bancaire (CRR3/CRD6). À la suite à cet accord, le Parlement européen a adopté ces textes (CRR3/CRD6) en Commission des affaires économiques et monétaires.
Cet accord stipule que, pour les modèles de crédit IRBA, une LGD input floor de 5 % sera appliqué aux collectivités locales non assimilées à leur souverain. Cette modification a un impact limité pour le groupe Sfil.
À compter de l’exercice 2023, Caffil ne publie plus de comptes établis selon les normes IFRS, mais uniquement des comptes arrêtés selon le référentiel comptable en vigueur en France. Concomitamment, elle ne publie plus non plus de rapports financiers trimestriels au titre des premier et troisième trimestres, mais uniquement un rapport financier semestriel et un rapport financier annuel.
Lors des exercices antérieurs, les états financiers établis selon le référentiel IFRS et les rapports trimestriels correspondaient à des publications volontaires non requises par la réglementation.
Par ailleurs, la publication trimestrielle du reporting harmonisé européen (Harmonized Transparency Template) et du rapport sur la qualité des actifs permettent aux investisseurs d’avoir une vue très détaillée sur la situation de la société et notamment de son cover pool.
(En EUR milliards, contre-valeurs après swaps de change) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Var. 2023/2022 |
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Cover pool | 61,2 | 59,8 | 2,3 % |
Prêts | 53,2 | 53,0 | 0,4 % |
Titres | 6,9 | 5,0 | 38,2 % |
Trésorerie déposée à la Banque de France | 1,1 | 1,8 | (41,7) % |
Actifs sortis du cover pool | 0,3 | 0.4 | (25,0) % |
Dettes privilégiées | 53,3 | 53.0 | 0,7 % |
Obligations foncières* | 53,2 | 52.9 | 0,7 % |
Cash collateral reçu | 0,1 | 0.1 | 0,0 % |
Dettes non privilégiées | 6,9 | 6,2 | 11,1 % |
Sfil | 6,9 | 6,2 | 11,1 % |
Capitaux propres | 1,5 | 1,5 | 0,0 % |
|
Le portefeuille de couverture (cover pool) de Caffil a augmenté de EUR 1,4 milliard en 2023 soit une hausse d’environ 2,3 %. Cette augmentation du portefeuille s’est accompagnée d’une progression des dettes privilégiées de EUR 0,3 milliard et d’une progression des dettes non privilégiées de EUR 0,7 milliard. Les principales variations du bilan sont détaillées ci-après.
Le portefeuille d’actifs de Caffil est principalement constitué d’actifs détenus dans le cover pool et de quelques actifs non éligibles détenus hors du cover pool.
(En EUR milliards) | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
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Actifs détenus dans le cover pool | 61,2 | 59,8 |
Actifs détenus hors cover pool | 0,3 | 0,4 |
Total encours | 61,5 | 60,2 |
Le cover pool d’actifs de Caffil est constitué exclusivement d’expositions sur, ou garanties par, des emprunteurs du secteur public et d’expositions sur établissements de crédit (dans les limites prévues par la loi).
(En EUR milliards) | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Prêts et titres au secteur public | 57,4 | 57,5 |
dont secteur public local et crédit-export | 56.8 | 56.9 |
dont placements de trésorerie en titres du secteur public | 0,6 | 0,6 |
Trésorerie déposée en Banque de France | 1,1 | 1,8 |
Expositions sur des établissements de crédit | 2,8 | 0,5 |
Actifs du cover pool | 61,2 | 59,8 |
Engagements de financement des grands crédits à l’exportation* | 6,9 | 4,0 |
Engagements de financement des prêts au secteur public | 0,0 | 0,0 |
Total engagements de financement donnés | 6,9 | 4,0 |
|
En 2023, Caffil a acquis ou refinancé des prêts au secteur public local et aux hôpitaux publics français originés par ses partenaires pour un montant de EUR 3,4 milliards. Les tirages au titre des prêts de refinancement des grands crédits export accordés à Sfil s’élèvent à EUR 1,9 milliard sur l’exercice. Les nouveaux encours des prêts au secteur public local et de crédit-export ont été compensés par des amortissements à hauteur de EUR 5,5 milliards. Au 31 décembre 2023, l’encours de prêts au secteur public local français est de EUR 26,4 milliards. Les grands crédits à l’exportation représentent un encours de EUR 7,8 milliards à cette date.
Les excédents de trésorerie sont conservés sur le compte ouvert auprès de la Banque de France ou investis en titres obligataires du secteur public européen ou en expositions sur établissements de crédit (titres du secteur bancaire ou prêts à court terme à Sfil, sa société mère). Le montant total de ces excédents de trésorerie est passé de EUR 2,9 milliards à fin 2022 à EUR 4,5 milliards à fin décembre 2023.
Le montant des actifs liquides et des actifs éligibles au refinancement de la Banque de France, hors trésorerie déposée en banque, au Trésor ou à la Banque de France, représente EUR 39,5 milliards, soit 65 % du cover pool à fin 2023 (contre EUR 38,1 milliards, 64 % du cover pool à fin 2022). Les actifs liquides de haute qualité (de niveau 1, 2A et 2B) sont constitués d’expositions sur établissements de crédit qui s’élèvent à EUR 1,8 milliard et d’autres actifs liquides de haute qualité (de niveau 1, 2A et 2B) qui s’élèvent à EUR 2,4 milliards. En complément, les autres actifs éligibles au refinancement de la Banque de France avant haircut, hors trésorerie déposée en banque ou à la Banque de France s’élèvent à EUR 35,9 milliards.
Au 31 décembre 2023, les crédits au secteur public français sont prédominants (92,7 %) dans le cover pool (hors expositions sur établissements de crédit et trésorerie déposée à la Banque de France). Les autres actifs sont gérés en extinction ; ils correspondent à des expositions granulaires et géographiquement diversifiées sur des collectivités étrangères.
L’évolution de la proportion relative des actifs totaux par pays se présente comme suit :
Au 31 décembre 2023, les actifs italiens représentent la part la plus importante des actifs hors France gérés en extinction, avec un volume total de EUR 3,2 milliards, soit 5,7 % des prêts et titres du secteur public du cover pool. Ces actifs correspondent à des expositions granulaires (un peu plus de 100 contreparties, les régions et communes étant les plus représentées) et géographiquement diversifiées sur l’ensemble du territoire italien.
Le cover pool de Caffil est constitué à près de 71 % d’expositions sur des communes et leurs groupements, des départements ou des régions françaises.
La répartition du cover pool par type de contrepartie (hors expositions sur établissements de crédit et trésorerie déposée à  la Banque de France) est la suivante :
Conformément à l’article 129 du CRR et avec la directive (UE) 2019/2162 applicables à compter du 8 juillet 2022, les articles L.513-7 et R.513-6 autorisent l’établissement à détenir des expositions sur des établissements de crédit au titre des actifs de substitution ou au titre des actifs liquides, en complément des expositions sur le secteur public qui constituent les actifs principaux du cover pool de Caffil.
Ces expositions considérées comme sûres et liquides correspondent à des titres, expositions et dépôts dont sont débiteurs des établissements de crédit. Elles sont soumises aux limites précisées ci-dessous :
Au 31 décembre 2023, ce montant représente 3,7 % ;
Au 31 décembre 2023, ce montant représente 1,6 % ;
Au 31 décembre 2023, aucune exposition sur des établissements de crédit ne relevait du troisième meilleur échelon ;
Au 31 décembre 2023, ce montant représente 5,2 % ;
Au 31 décembre 2023, ce montant représente 1,6 % :
Caffil détient des expositions sur des établissements de crédit dans le cadre de la gestion de sa trésorerie excédentaire. En complément des dépôts à la Banque de France et des investissements en titres obligataires du secteur public européen, ses expositions sur établissements de crédit correspondent :
Elles sont ventilées ci-dessous en fonction de la notation des émetteurs :
(En EUR millions) | Pays | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
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1er échelon de qualité de crédit |
|
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Obligations sécurisées | France | 693 | 91 |
| Autres pays | 985 | 394 |
Autres titres bancaires | France | 21 | - |
| Autres pays | 249 | - |
Prêts à la société mère, Sfil | France | - | - |
Solde des comptes courants bancaires | France et autres pays | 0 | - |
2e échelon de qualité de crédit |
|
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Autres titres bancaires | France | 399 | - |
| Autres pays | 428 | - |
Solde des comptes courants bancaires | France et autres pays | 10 | 7 |
3e échelon de qualité de crédit |
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Titres bancaires (maturité < 100 jours) et solde des comptes courants bancaires | France et autres pays | - | - |
Total |
| 2 785 | 492 |
(En EUR millions) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
Expositions directes | Expositions indirectes | Total | Total | |||
Pays | Prêts | Titres obligataires | Prêts | Titres obligataires |
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France |
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Administration centrale |
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|
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| - | - | 7 784 | - | 7 784 | 6 582 |
| 6 | - | - | 230 | 236 | 250 |
Banque centrale |
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| 1 053 | - | - | - | 1 053 | 1 808 |
Administrations régionales et locales |
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| 2 489 | 60 | 6 | - | 2 556 | 2 592 |
| 6 602 | - | 299 | - | 6 901 | 7 371 |
| 13 964 | 12 | 533 | - | 14 509 | 14 910 |
| 73 | - | 4 | - | 76 | 96 |
| 13 543 | 38 | 91 | - | 13 672 | 13 681 |
Entités du secteur public : |
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| 5 969 | - | - | - | 5 969 | 6 042 |
| 1 220 | 225 | - | - | 1 445 | 1 282 |
Établissements de crédit | 11 | 1 112 | - | - | 1 123 | 99 |
Sous-total | 44 930 | 1 448 | 8 717 | 230 | 55 325 | 54 713 |
Allemagne |
|
|
|
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Établissement de crédit | - | 174 | - | - | 174 | - |
SOUS TOTAL | - | 174 | - | - | 174 | - |
Autriche |
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|
Administrations régionales et locales |
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| 153 | - | - | - | 153 | 160 |
Sous-total | 153 | - | - | - | 153 | 160 |
Belgique |
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|
Administrations régionales et locales |
|
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| - | - | 22 | - | - | 26 |
Sous-total | - | - | 22 | - | - | 26 |
Canada |
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Administrations régionales et locales |
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| 100 | - | 21 | - | 122 | 122 |
Établissements de crédit | - | 594 | - | - | 594 | 344 |
Sous-total | 100 | 594 | 21 | - | 715 | 466 |
Espagne |
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Administration centrale | - | 180 | - | - | 180 | 180 |
Administrations régionales et locales |
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| - | 50 | - | - | 50 | 50 |
| 58 | - | - | - | 58 | 61 |
Établissement de crédit | - | 75 | - | - | 75 |
|
Sous-total | 58 | 305 | - | - | 362 | 291 |
(En EUR millions) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
Expositions directes | Expositions indirectes | Total | Total | |||
Pays | Prêts | Titres obligataires | Prêts | Titres obligataires |
|
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États-Unis |
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|
Administrations régionales et locales |
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| - | 108 | - | - | 108 | 108 |
Sous-total | - | 108 | - | - | 108 | 108 |
Finlande |
|
|
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|
Établissement de crédit | - | 128 | - | - | 128 | - |
SOUS TOTAL | - | 128 | - | - | 128 | - |
Italie |
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Administration centrale | - | 1 082 | - | - | 1 082 | 1 150 |
Administrations régionales et locales |
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| - | 1 196 | - | - | 1 196 | 1 439 |
| - | 364 | - | - | 364 | 394 |
| 3 | 593 | - | - | 596 | 683 |
| - | 7 | - | - | 7 | 8 |
Sous-total | 3 | 3 241 | - | - | 3 245 | 3 675 |
Japon |
|
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|
|
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|
Administrations régionales et locales |
|
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| - | 25 | - | - | 25 | 25 |
Sous-total | - | 25 | - | - | 25 | 25 |
Norvège |
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|
Établissement de crédit | - | 182 | - | - | 182 | _ |
Sous total | - | 182 | - | - | 182 | - |
Pays-Bas |
|
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|
Établissement de crédit | - | 179 | - | - | 179 | - |
Sous total | - | 179 | - | - | 179 | - |
Portugal |
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|
Administrations régionales et locales |
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| 4 | - | - | - | 4 | 5 |
Sous-total | 4 | - | - | - | 4 | 5 |
Suède |
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|
Administrations régionales et locales |
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| 18 | - | - | - | 18 | 18 |
Établissements de crédit | - | 330 | - | - | 330 | 50 |
Sous-total | 18 | 330 | - | - | 349 | 68 |
Suisse |
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Administrations régionales et locales |
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| 65 | - | 30 | - | 95 | 126 |
| 133 | - | - | - | 133 | 133 |
Sous-total | 198 | - | 30 | - | 228 | 258 |
Sous-total général | 45 465 | 6 713 | 8 791 | 230 | 61 199 | 59 795 |
Provisions collectives |
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| (14) | (18) |
Total cover pool |
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|
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| 61 186 | 59 777 |
Les prêts et titres sont présentés hors surcotes/décotes. Les expositions libellées en devises sont converties au cours de change du swap de couverture. Les prêts et titres sont présentés nets de provisions spécifiques. En complément, Caffil constitue des provisions collectives et sectorielles ; celles-ci sont déduites du total du cover pool.
Certains actifs devenus non éligibles au regard du nouveau cadre ont été exclus du cover pool ; ils sont présentés ci-après dans la section 2.3.2 Actifs détenus hors du cover pool.
Du fait de son statut d’établissement de crédit, Caffil a accès aux opérations de refinancement proposées aux banques par la Banque de France dans le cadre de l’Eurosystème. Pour piloter son cover pool et son surdimensionnement ou pour faire face à un besoin de liquidité temporaire, Caffil peut ainsi convertir une partie de ses actifs en trésorerie. Les prêts ou titres qui sont donnés en garantie à la banque centrale afin d’obtenir un financement lors des appels d’offres organisés par la Banque de France sont alors sortis du cover pool et remplacés par la trésorerie obtenue. Le même traitement serait appliqué aux actifs du cover pool qui seraient mobilisés dans des transactions de repo interbancaire mises en place en cas de besoin de liquidité.
Au cours des trois derniers exercices, Caffil a mobilisé des actifs pour de très faibles montants, dans le cadre des tests réguliers de ses procédures opérationnelles d’accès aux refinancements de la Banque de France ou auprès d’une contrepartie bancaire.
Des actifs détenus peuvent également être retirés du cover pool s’ils ne sont pas éligibles au regard de l’article 129 du CRR, en attendant qu’ils soient échus ou cédés.
Cet encours exclu du cover pool est constitué de près de EUR 0,3 milliard de prêts à des entités du secteur public local français devenues non éligibles au cover pool de Caffil.
L’encours exclu du cover pool inclut également des prêts accordés à des administrations régionales ou locales implantées hors de l’Union européenne ou à des organisations multilatérales qui doivent, depuis l’application de la nouvelle directive, bénéficier d’une notation de premier ou de deuxième échelon de qualité de crédit par une agence de notation. Cela concerne des prêts à des communes suisses et un prêt à une institution internationale.
(En EUR millions) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
Expositions directes | Expositions indirectes | Total | Total | |||
Pays | Prêts | Titres obligataires | Prêts | Titres obligataires |
|
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France |
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Entités du secteur public* | 261 | - | - | - | 261 | 307 |
Sous-total | 261 |
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| 261 | 307 |
États-Unis |
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Administrations régionales et locales |
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| - | - | - | - | - | 40 |
Sous-total | - | - | - | - | - | 40 |
Suisse |
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Administrations régionales et locales |
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| 58 | - | - | - | 58 | 74 |
Sous-total | 58 | - | - | - | 58 | 74 |
Supranational |
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Organismes internationaux non notés | 1 | - | - | - | 1 | 6 |
Sous-total | 1 | - | - | - | 1 | 6 |
Total hors cover pool | 320 |
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| 320 | 427 |
|
Les prêts et titres sont présentés hors surcotes/décotes. Les expositions libellées en devises sont converties au cours de change du swap de couverture. Les prêts et titres sont présentés nets de provisions spécifiques. Ces prêts et titres figurent à l’actif du bilan de Caffil, mais ne font pas partie du cover pool et ne contribuent pas au surdimensionnement.
Au 31 décembre 2023, les dettes privilégiées sont composées des obligations foncières et des registered covered bonds émis par Caffil, ainsi que du cash collateral reçu des contreparties de dérivés.
(En EUR milliards) | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Cash collateral reçu | 0,1 | 0,1 |
Obligations foncières et registered covered bonds | 53,2 | 52,9 |
Total | 53,3 | 53,0 |
Au 31 décembre 2023, le cash collateral (ou variation margin) reçu par Caffil est stable par rapport à fin décembre 2022 ; son montant s’élève à EUR 0,1 milliard.
Dans le cadre d’un programme annuel récurrent de EUR 3 à 6 milliards, la politique d’émission de Caffil vise en priorité à entretenir une courbe de référence cohérente sur le marché euro, tout en veillant à la bonne performance de ses émissions sur le marché secondaire. La diversification de ses sources de financement est nécessaire pour atteindre des maturités longues, cohérentes avec ses besoins. Cela passe par une présence active sur le marché des placements privés dans le cadre du programme EMTN ou par l’émission de registered covered bonds, un format destiné aux investisseurs allemands.
En 2023, Caffil a réalisé un volume total d’émissions de EUR 3,6 milliards d’une durée moyenne de 7,5 ans, en enrichissant sa courbe de référence de quatre nouveaux points, ainsi qu’en étant active sur les opérations d’abondement et sur le segment des placements privés.
Caffil a ainsi sollicité le marché primaire public à quatre reprises pour un montant global de EUR 3 milliards :
En parallèle, Caffil a apporté de la liquidité supplémentaire à une de ses émissions de référence avec une opération d’abondement pour un montant de EUR 0,2 milliard.
En complément de ces transactions publiques, Caffil a répondu à la demande spécifique des investisseurs sur le segment des placements privés au format EMTN et RCB pour un montant de EUR 0,5 milliard sur des maturités longues.
Les obligations durables représentent environ 35 % du financement levé en 2023.
La ventilation de la nouvelle production par nature et par maturité est présentée ci-dessous, ainsi que la répartition des seules émissions publiques benchmark par typologie d’investisseur et zone géographique :
La variation de l’encours d’obligations foncières et de registered covered bonds entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023, en valeur swappée est la suivante :
(En EUR milliards, contre-valeur après swaps de change) | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Début de période | 52,9 | 52,3 |
Émissions | 3,6 | 4,9 |
Amortissements | (3,2) | (4,4) |
Rachats | (0,1) | (0,0) |
Fin de période | 53,2 | 52,9 |
Au 31 décembre 2023, la ventilation du stock d’émissions par devise se présente comme suit :
Les principales autres devises sont le GBP pour une souche à échéance 2026 et le CAD pour une souche à échéance 2029.
Le profil d'amortissement des obligations foncières et des registered covered bonds est le suivant :
(En EUR milliards)
Le total des souches publiques benchmark en euro s’élève à EUR 41,6 milliards.
Par ailleurs, en novembre 2020 et en novembre 2021, Sfil a réalisé deux émissions obligataires au format « vert » pour un montant de EUR 0,5 milliard chacune. Les fonds obtenus de ces émissions ont été prêtés par Sfil à Caffil, avec l’obligation de les utiliser pour financer des prêts verts achetés à La Banque Postale qui les commercialise. Ces prêts accordés par Sfil ne bénéficient pas du privilège des sociétés de crédit foncier.
L’excédent des actifs du cover pool par rapport aux obligations foncières et aux registered covered bonds (surdimensionnement), les actifs détenus en dehors du cover pool (le cas échéant) ainsi que les besoins divers sont financés par les fonds propres et par des dettes qui ne bénéficient pas du privilège de la loi sur les sociétés de crédit foncier. Ces financements sont obtenus auprès de la société mère, Sfil, dans le cadre de la convention de financement. Au 31 décembre 2023, ils sont composés de différents prêts dont la maturité peut être comprise entre 1 jour et 10 ans, avec un indice EURIBOR, EONIA ou €STER.
Des financements temporaires peuvent également être obtenus auprès de la Banque de France. Ces dettes ne bénéficient pas du privilège apporté par la loi sur les sociétés de crédit foncier. Elles sont garanties par des prêts et/ou des titres déposés en garantie sur le compte de Caffil ouvert auprès de la Banque de France. Depuis la création de Sfil, hormis pour les besoins de tests de procédure d’accès à ces financements régulièrement mis en place pour des montants très faibles, Caffil n’a pas souscrit d’emprunt auprès de la Banque de France. Elle n’a pas, non plus, obtenu de financements d’établissements de crédit autres que sa société mère.
(En EUR milliards) | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Sfil | 6,9 | 6,2 |
Banque de France | - | - |
Total | 6,9 | 6,2 |
Le compte de résultat, en normes françaises se présente ainsi de façon synthétique :
(En EUR millions) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Var 2022/2023 |
---|---|---|---|
Marge d’intérêts | 179 | 226 |
|
Commissions nettes | (3) | (3) |
|
Provisions et résultats de cessions sur les portefeuilles de négociation | - | - |
|
Provisions et résultats de cessions de titres de placement | 7 | (4) |
|
Autres produits et charges | - | - |
|
Produit net bancaire | 183 | 219 | (16) % |
Frais administratifs | (103) | (103) |
|
Impôts et taxes | (6) | (7) |
|
Résultat brut d’exploitation | 75 | 109 | (32) % |
Coût du risque | 2 | 6 |
|
Résultat d’exploitation | 77 | 115 | (33) % |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | - | (3) |
|
Impôt sur les bénéfices | (11) | (24) |
|
Résultat net | 66 | 88 | (25) % |
La publication des comptes en normes françaises répond aux exigences légales et ceux-ci servent au calcul du résultat soumis à l’impôt sur les sociétés.
Les méthodes retenues concernant les normes comptables françaises, inchangées sur les deux derniers exercices, sont décrites dans les règles de présentation et d’évaluation des comptes de l’Annexe aux présents comptes, Le traitement comptable adopté par Caffil pour la comptabilisation des indemnités de remboursement anticipé des prêts et des soultes de résiliation de swaps de couverture suit le traitement requis par l’administration fiscale. Ce mode de comptabilisation introduit une accélération de la reconnaissance des résultats par rapport à un étalement sur la durée de vie des opérations. Ces indemnités et ces soultes sont générées par des remboursements anticipés ou des opérations de renégociation de la dette de certains emprunteurs (désensibilisation ou gestion active de leur dette), mais également lorsque des swaps de passifs sont résiliés afin d’adosser à ces passifs un portefeuille de prêts acquis, ou que des swaps d’actifs sont résiliés afin d’adosser une nouvelle émission obligataire à un portefeuille de prêts que couvraient ces swaps.
Le résultat net de Caffil s’élève à EUR +66 millions sur l’année 2023, en diminution de EUR -22 millions par rapport à l’année 2022. Cette variation est principalement liée à la baisse du produit net bancaire pour EUR -36 millions et dans une moindre mesure au coût du risque pour EUR -4 millions, bien qu’étant en reprise de EUR 2 millions sur l’exercice. Les frais administratifs, constitués essentiellement des facturations de Sfil, sont restés stables malgré un contexte d’inflation significative en 2023.
En 2022, le produit net bancaire intégrait un résultat exceptionnel de EUR +14 millions relatif à une cession de prêts du portefeuille géré en extinction. Le produit net bancaire incluait également en 2022 des soultes enregistrées upfront pour EUR +16 millions (contre EUR +9 millions en 2023). Ces soultes sont directement liées au traitement comptable des résiliations de couverture de taux dans le cadre de la politique d’adossement naturel des actifs et des passifs à taux fixe (cf. supra). Retraité de ces éléments, la baisse du produit net bancaire est plus limitée (EUR -11 millions) malgré le renchérissement des coûts de financement dans un contexte de volatilité importante sur les marchés financiers et l’effet en année pleine d’une production 2022 de prêts au secteur public local fortement contrainte par le taux d’usure.
Enfin, l’impôt sur les bénéfices inclut en 2023 un produit exceptionnel de EUR 6 millions à la suite de la finalisation d’un accord avec Dexia dans le cadre du redressement fiscal du résultat 2012 réalisé par l’ancienne succursale de Caffil à Dublin fermée depuis 2013 (cf. section consacrée au risque juridique et fiscal de la partie 2.11.2 Gestion des principaux risques).
Il sera proposé à l’assemblée générale ordinaire de procéder à une distribution de dividendes d’un montant de EUR 63,0 millions, soit EUR 4,67 par action et d’affecter le résultat de l’exercice comme indiqué ci-après :
(en EUR) |
|
---|---|
Bénéfice de l’exercice | 66 270 991,50 |
Dotation à la réserve légale (5 %) | (3 313 549,57) |
Solde à affecter | 62 957 441,93 |
Report à nouveau antérieur | 129 443,85 |
Bénéfice distribuable | 63 086 885,77 |
Distribution de dividendes (EUR 4,67 par action) | 63 045 000,00 |
Report à nouveau après distribution | 41 885,77 |
Conformément à l’article 243 bis du Code général des impôts, il est rappelé qu’au cours des trois exercices précédents, Caffil a procédé aux distributions de dividendes suivantes :
Exercice de distribution | Sur le résultat de l’exercice | Montant distribué (en EUR) | Montant (en EUR) | Nombre d’actions |
---|---|---|---|---|
2020 | 2021 | 48 600 000 | 3,60 | 13 500 000 |
2021 | 2022 | 85 320 000 | 6,32 | 13 500 000 |
2022 | 2023 | 83 565 000 | 6,19 | 13 500 000 |
L’article R.511-16-1 du Code monétaire et financier, créé par le décret n° 2014-1315 du 3 novembre 2014, prévoit que les établissements de crédit publient dans leur rapport financier annuel le rendement de leurs actifs, défini comme le rapport entre le résultat net et le total du bilan. Pour 2023, ce rapport est égal à 0,10 %.
Le ratio de couverture calculé pour les sociétés de crédit foncier représente le rapport entre les actifs du cover pool (à l’exception des actifs en défaut) et les dettes bénéficiant du privilège de la loi. Son niveau minimal a été fixé par la loi à 105 %, ce qui correspond au niveau minimal que Caffil doit respecter en vertu des articles L.513-8, L.513-11 et L.513-12 et de l’article du Code monétaire et financier.
Dans la pratique, le ratio de couverture est régulièrement supérieur à 105 %. Pour maintenir une notation suffisante, un niveau de surdimensionnement supérieur à 5 % peut être exigé par les agences de notation. Cette exigence dépend de la méthodologie utilisée par chaque agence de notation et des nouveaux actifs et passifs inscrits au bilan de Caffil. Elle est également variable dans le temps. Caffil tient compte de ces exigences particulières dans le pilotage de son activité afin de s’assurer qu’elles sont toujours respectées.
Les règles de calcul du ratio de couverture réglementaire ont été modifiées à partir du 8 juillet 2022, date d’entrée en vigueur de la directive européenne sur les covered bonds de novembre 2019, sans impact matériel pour Caffil.
Le détail des éléments d’actifs et de passifs entrant dans le calcul du ratio de couverture est présenté ci-après :
Éléments d’actif venant en couverture des ressources privilégiées (montants pondérés en EUR millions) | 31/12/2023 |
---|---|
Expositions sur les personnes publiques | 58 614 |
Titres, expositions et dépôts suffisamment sûrs et liquides relevant de l’article R.513-6 | 2 809 |
Sommes nettes à recevoir au titre des instruments financiers à terme bénéficiant du privilège défini à l’article L. 513-11 du Code monétaire et financier | 927 |
Autres actifs | 414 |
Opérations venant en déduction des actifs | - |
Total des éléments d’actif | 62 764 |
Ressources bénéficiant du privilège défini à l’article L.513-11 du Code monétaire et financier (montants pondérés en EUR millions) | 31/12/2023 |
---|---|
Obligations foncières | 47 044 |
Autres titres bénéficiant du privilège | 6 094 |
Dettes rattachées à ces titres | 573 |
Coûts prévus de maintenance et de gestion pour mettre fin au programme d’obligations foncières | 98 |
Sommes dues au titre du contrat prévu à l’article L.513-15 du Code monétaire et financier | 20 |
Sommes nettes dues au titre des instruments financiers à terme bénéficiant du privilège défini à l’article L.513-11 du Code monétaire et financier | 1 325 |
Dettes résultant des frais annexes mentionnés au dernier alinéa de l’article L.513-11 du Code monétaire et financier | - |
Total des éléments de passif | 55 154 |
Ratio de couverture | 113,8 % |
Le ratio de couverture progresse de 112 % à 113,8 % entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023 du fait, notamment de l’augmentation des financements obtenus auprès de Sfil.
Le surdimensionnement peut également être illustré par l’écart entre les courbes d’amortissement du cover pool et des passifs bénéficiant du privilège. Le graphique ci-après présente ces courbes au 31 décembre 2023.
L’écoulement prévisionnel des actifs et passifs au 31 décembre 2023 est présenté ci-après :
(En EUR milliards)
Ce graphique part de l’hypothèse que les excédents de trésorerie générés dans le temps sont conservés dans le cover pool.
Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu entre la clôture du 31 décembre 2023 et l’établissement du rapport de gestion.
En 2024, Caffil poursuivra la mise en œuvre du plan stratégique de sa maison-mère, Sfil, avec comme principales priorités :
Ces priorités s’inscriront dans un environnement géopolitique et économique incertain qui pourrait affecter défavorablement l’évolution des taux d’intérêt et les conditions de refinancement de Caffil qui prévoit pour 2024 un programme d’émissions sur le marché primaire entre EUR 4 et 5,5 milliards.
Les volumes de prêts au secteur public local acquis en 2024 devraient bénéficier :
Les perspectives d’activité du crédit-export sont également très positives. En effet, le nombre de consultations et de dossiers en cours d’étude affiche un plus haut historique et le montant des dossiers actifs à différents stades de négociation au 31 décembre 2023 s’élève à EUR 62,4 milliards. Le dispositif de refinancement Sfil-Caffil devrait donc être très sollicité pour les transactions à venir, notamment sur de nouvelles durées de remboursement au-delà de 14 ans, conformément au dernier arrangement OCDE adopté en juillet 2023.
Par ailleurs, des discussions sont en cours avec les autorités européennes afin, dans le cadre des mandats actuels du groupe Sfil, d'élargir la typologie des actifs publics qui pourraient être financés.
En tant que société de crédit foncier, Caffil fait l’objet d’une supervision particulière par l’ACPR.
Caffil, qui ne dispose pas de personnel propre, a délégué l’exercice de ses fonctions de contrôle interne à sa maison-mère Sfil dans le cadre du contrat de gestion qui lie les deux sociétés. En conséquence, le dispositif de contrôle interne de Sfil, décrit ci-après, répond également aux obligations réglementaires de Caffil en la matière.
Les objectifs et l’organisation du dispositif de contrôle interne du groupe Sfil s’inscrivent principalement dans le cadre de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Ce texte exige qu’un dispositif de contrôle interne soit mis en place et précise en particulier les principes relatifs :
Son principal but est d’assurer la maîtrise globale des risques du groupe Sfil et de donner une assurance raisonnable, mais non absolue, de la réalisation des objectifs que le groupe Sfil s’est fixés à ce titre.
Les objectifs du dispositif de contrôle interne de Sfil pour le compte de Caffil visent plus précisément à :
Conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié, l’architecture générale du dispositif de contrôle interne du groupe Sfil repose sur trois niveaux de contrôle, sous la responsabilité ultime de la direction générale de Sfil et la supervision de son conseil d’administration.
Le contrôle permanent est assuré par les deux premiers niveaux de contrôle qui mettent en œuvre en continu le dispositif de contrôle interne. Le contrôle périodique, qui assure le troisième niveau de contrôle, est une fonction de vérification et d’évaluation des deux premiers niveaux qui intervient selon un cycle pluriannuel d’audit propre. Les fonctions assurant les deuxième et troisième niveaux de contrôle sont des fonctions exerçant un contrôle indépendant.
Ces trois fonctions rapportent directement à la direction générale de Sfil et au directoire de Caffil. En application de l’arrêté du 25 février 2021, modifiant l’arrêté du 3 novembre 2014, les deux fonctions de contrôle permanent sont placées sous la responsabilité du directeur général adjoint de Sfil qui est désigné comme dirigeant effectif responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle permanent. Le troisième niveau de contrôle est placé sous la responsabilité du directeur général de Sfil qui est désigné comme dirigeant effectif responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle périodique. Trois membres du directoire de Caffil ont également été nommés respectivement en tant que responsable de la cohérence et de l’efficacité du contrôle permanent, responsable de la cohérence et de l’efficacité de la fonction d’audit interne et responsable de la mise en œuvre du dispositif LCB-FT, pour Caffil.
Ces fonctions rendent également compte de l’exercice de leurs missions au comité des risques et du contrôle interne de Sfil, comité spécialisé du conseil d’administration de Sfil, qui agit aussi pour le compte de Caffil. Elles présentent également chaque semestre leurs rapports d’activité, cartographie et plan de contrôle au directoire de Caffil qui en rend compte au conseil de surveillance.
Elles peuvent être entendues par le comité des risques et du contrôle interne, par le conseil d’administration de Sfil et par le directoire de Caffil à leur demande. Elles disposent également d’un droit d’initiative et peuvent saisir directement le comité des risques et du contrôle interne de Sfil, le conseil d’administration de Sfil ou le directoire de Caffil si elles considèrent qu’un événement pouvant avoir un impact significatif doit lui être soumis.
Les acteurs des deuxième et troisième niveaux de contrôle se réunissent en tant que de besoin au sein du comité de coordination du contrôle interne qui assure la coordination du dispositif de contrôle interne du groupe Sfil.
Le dispositif de contrôle interne est placé sous la supervision du conseil d’administration de Sfil. Le conseil d’administration de Sfil exerce directement des responsabilités essentielles en termes de contrôle interne :
Les responsables des fonctions de contrôle interne fournissent au conseil d’administration de Sfil et aux dirigeants effectifs de Sfil une opinion argumentée sur le niveau de maîtrise des risques, avérés ou potentiels, notamment au regard du Risk Appetite Statement défini et proposent toute action d’amélioration qu’ils jugent nécessaire.
Les responsables de l’audit interne, de la direction des risques et de la direction de la conformité peuvent être entendus, éventuellement hors de la présence des dirigeants effectifs de Sfil, par le conseil d’administration de Sfil ou l’un de ses comités spécialisés.
Aux fins de l’exercice de ses responsabilités, le conseil d’administration de Sfil s’appuie sur le comité des risques et du contrôle interne, qui en est une émanation, qui agit également pour le compte de Caffil et qui est chargé :
Les rapports des fonctions de contrôle interne sont présentés et discutés au sein du comité des risques et du contrôle interne de Sfil.
Les dirigeants effectifs de Sfil, à savoir le directeur général et le directeur général adjoint, sont responsables du dispositif d’ensemble du contrôle interne. À ce titre et sans préjudice des prérogatives du conseil d’administration de Sfil, ils :
Le président du directoire de Caffil rend compte du contenu et des décisions du comité des risques et du contrôle interne de Sfil au conseil de surveillance de Caffil.
Le directoire est le premier garant du bon fonctionnement de l’ensemble du contrôle interne de la société. Compte tenu de sa structure et du contrat de gestion qui la lie à sa société mère, le directoire de Caffil s’appuie sur la gouvernance et l’organisation du contrôle interne en vigueur chez Sfil, et notamment sur :
Premier niveau du dispositif de contrôle interne, les collaborateurs, les correspondants risques et les responsables hiérarchiques des directions opérationnelles de Sfil sont chargés d’analyser les risques de chaque opération qu’ils traitent en fonction de leur domaine d’activité, de définir et de décrire dans des procédures opérationnelles les contrôles de premier niveau relatifs à ces opérations, de les mettre en place, de vérifier que ces contrôles sont effectivement adaptés à ces risques et de les faire évoluer le cas échéant. Le dispositif de contrôle interne est l’affaire de chaque collaborateur, quels que soient son niveau hiérarchique et ses responsabilités.
Pour ce faire, ils s’appuient sur un ensemble de politiques, limites et indicateurs, avec une séparation claire des fonctions entre l’engagement des opérations et leur validation, contrôle ou règlement. Ces politiques, limites et indicateurs sont définis par plusieurs comités internes (composés de collaborateurs issus des fonctions opérationnelles, de support et de contrôle et présidés par un membre du comité exécutif de Sfil) et sont constitutifs de la déclaration d’appétit au risque approuvé par le conseil d’administration de Sfil.
La direction des risques et plus particulièrement la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent et la direction de la conformité sont en charge au sein du groupe Sfil des activités de contrôle permanent. Celles menées par la direction de la conformité sont décrites dans la section.
Le dispositif de contrôle permanent hors conformité du groupe Sfil vise à s’assurer :
Le dispositif de contrôle permanent s’applique à l’ensemble des directions, activités et processus du groupe Sfil.
Le dispositif est piloté par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent, composée de sept collaborateurs et d’un responsable. Il s’appuie :
Le contrôle permanent hors conformité s’appuie sur un plan de contrôle couvrant les différentes directions et activités ainsi que les différents processus du groupe Sfil. Ces contrôles sont définis en lien avec les directions opérationnelles en intégrant :
Missions | Activités et résultats 2023 |
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Réalisation et évaluation des contrôles permanents | Plan de contrôle permanent constitué de 167 contrôles Réalisation d’une campagne de contrôle permanent par le groupe Caisse des Dépôts |
Suivi d’indicateurs clés | 74 indicateurs clés de risques opérationnels suivis et analysés |
Suivi récurrent | 13 plans d’action sont ouverts au 31 décembre 2023 Sur la période, 22 plans d’action ont été mis en œuvre. |
Reporting interne | Tenue de 7 comités ROCP |
Contribution à 4 revues trimestrielles des risques (RTR) pour le comité des risques et du contrôle interne (CRCI) et transmises à la BCE | |
Tenue de 1 CRCI par an dédié spécifiquement au contrôle interne | |
Reporting au directoire | Présentation de son rapport annuel par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent |
Reporting au conseil | Restitutions par le directoire du résultat des contrôles permanents impactant la prestation de Sfil à Caffil sur base de la revue trimestrielle des risques ou du rapport annuel de la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent |
Le dispositif de contrôle permanent de conformité, applicable à l’ensemble des directions, activités et processus du groupe Sfil, vise :
Le champ de compétences de la direction de la conformité ne s’étend pas au contrôle du respect des règles n’appartenant pas au domaine bancaire et financier (droit du travail et de la Sécurité sociale, réglementation relative à la sécurité des personnes et des biens, etc.) et dont la surveillance relève d’autres directions. Il en est de même pour l’identification et la surveillance du respect des réglementations relatives à certains domaines spécifiques (normes comptables, ratios prudentiels, contrôle des grands risques de contrepartie, sécurité des systèmes d’information, etc.) qui incombent aux autres fonctions de la seconde ligne de défense.
L’élaboration du plan de contrôle permanent de conformité est du ressort de la direction de la conformité de Sfil, direction indépendante des directions opérationnelles. Plus précisément, le dispositif de contrôle permanent de conformité est mis en œuvre par le pôle « contrôle permanent » de la direction de la conformité auquel sont affectées des ressources dédiées (pour une description plus précise de l’organisation et de la gouvernance du dispositif de conformité, se référer à la partie 2.11.2 du rapport de gestion Principaux risques de Caffil–Risques de non-conformité). Le dispositif qui s’applique à Sfil couvre également Caffil, filiale de Sfil, qui lui a délégué sa gestion en application de l’article L.513-15 du Code monétaire et financier.
La direction de la conformité s’appuie également, pour l’exercice de ses missions, sur des dispositifs internes permettant la détection et la remontée des signalements, manquements, infractions ou dysfonctionnements, via :
Afin de s’assurer de l’efficacité du dispositif de maîtrise des risques de non-conformité, la direction de la conformité définit un plan de contrôle annuel, lequel repose sur l’identification et l’évaluation des risques de non-conformité. Cette cartographie fait l’objet d’une révision a minima annuelle afin de tenir compte notamment des évolutions des activités de Sfil, des résultats des contrôles de conformité réalisés lors de l’exercice précédent, des incidents de conformité ainsi que des évolutions réglementaires. La méthodologie d’évaluation des risques est identique à celle des deux autres fonctions de contrôle.
La cartographie des risques et le plan de contrôle sont présentés pour validation en début de chaque année aux dirigeants effectifs de Sfil et au directoire de Caffil puis au comité des risques et du contrôle interne pour approbation lors d’une séance dédiée à l’audition des responsables des fonctions risques, conformité et contrôle périodique, hors la présence de la direction générale de Sfil.
La réalisation du plan de contrôle fait l’objet d’un reporting périodique auprès des instances de gouvernance de Sfil et de Caffil.
Les dirigeants effectifs et le conseil d’administration de Sfil ainsi que les instances de gouvernance de Caffil sont régulièrement tenus informés du dispositif de contrôle de conformité. La secrétaire générale, directrice de la conformité, présente trimestriellement au comité exécutif, au sein duquel siègent les dirigeants effectifs de Sfil, au directoire de Caffil et au comité des risques et du contrôle interne, les résultats des contrôles permanents de conformité selon leur fréquence de réalisation. Ces instances examinent les résultats des contrôles et des plans d’action dont la direction de la conformité suit l’avancement. Elles évaluent en outre la pertinence des contrôles permanents de conformité et décident des améliorations à mettre en œuvre et plus généralement se prononcent sur les principaux enjeux liés au dispositif de conformité.
Au cours de l’exercice 2023, la direction de la conformité a procédé aux travaux suivants dans le cadre de ses missions relatives au contrôle permanent de conformité :
Missions | Réalisations 2023 |
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Identifier et évaluer les risques de non-conformité |
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Contrôler les risques de non-conformité |
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Définir les plans d’action et assurer leur suivi |
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Informer la direction et les instances de gouvernance |
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Rapporter au superviseur bancaire |
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La fonction de contrôle périodique est exercée par la direction de l’audit interne de Sfil. Le champ d’intervention de cette direction s’étend à l’ensemble des activités exercées, des processus opérationnels et des systèmes de Sfil et de Caffil sans réserve ni exception, y compris les activités essentielles externalisées et les techniques de lutte contre la fraude.
L’indépendance et l’efficacité de la direction de l’audit interne sont garanties, en plus du rattachement hiérarchique de l’auditeur général au directeur général de Sfil, par :
Ces principes sont reflétés dans la charte d’audit interne et la charte d’inspection, approuvées par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil et par le directoire de Caffil et communiquées à l’ensemble des collaborateurs de Sfil pour rappeler les droits et devoirs des auditeurs et audités.
Au 31 décembre 2023, la direction compte neuf membres (et deux alternants), dont six postes d’auditeurs. L’auditeur général supervise toutes les activités et tous les rapports émis par la direction. Il est aidé dans ses missions par son adjoint, qui a également en charge l’équipe d’auditeurs et supervise la réalisation des missions d’audit effectuées par les auditeurs et pilotées par l’un d’entre eux, qui a alors le rôle de chef de mission. Par ailleurs, les auditeurs sont chacun responsable d’un domaine de référence particulier, via la mise à jour d’une documentation permanente, la participation en tant qu’observateur à certains comités de la gouvernance du groupe Sfil, la surveillance des risques et le suivi des recommandations d’audit interne à mettre en œuvre par les directions opérationnelles au sein de Sfil.
Les activités de la direction sont décrites dans un manuel des activités d’audit interne, fondé sur le cadre de référence des pratiques professionnelles de l’audit interne de l’IFACI(1) et sont cartographiées dans un processus dédié.
Missions |
| Réalisations 2022 |
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Évaluation annuelle des risques Démarche fondée sur une identification des objectifs stratégiques du groupe Sfil, puis un examen indépendant des principaux risques pouvant empêcher la réalisation de ces objectifs. |
| La cartographie consolidée des risques du groupe Sfil a été établie au cours du quatrième trimestre par la direction des risques. Elle est conforme à la méthodologie du groupe Caisse des Dépôts. L’évaluation annuelle des risques a été réalisée à partir de cette cartographie globale alors qu’elle était auparavant faite à partir d’une cartographie des risques majeurs spécifiquement préparée par la direction de l’audit interne. La cohérence entre la cartographie des risques majeurs de l’an dernier et la nouvelle cartographie en termes de criticité et de probabilité des risques a été vérifiée par la direction de l’audit interne. Le niveau global de criticité est assez stable par rapport à la précédente évaluation. |
Élaboration et déclinaison du plan d’audit pluriannuel Le plan pluriannuel est élaboré à partir des résultats de l’évaluation annuelle des risques et de l’objectif de couverture de l’ensemble des activités du groupe Sfil sur un cycle de 4 ans. Le plan d’audit annuel est décliné en missions d’audit mises en œuvre du 1er février de l’année de référence jusqu’au 31 janvier de l’année suivante. La durée de 4 ans du cycle pluriannuel d’audit demeure inférieure à la durée réglementaire, fixée à 5 ans par l’arrêté du 3 novembre 2014. Cette durée est justifiée par l’environnement de risque et les activités de Sfil. |
| Le plan d’audit annuel 2024 a été validé en décembre 2023 par le conseil d'administration de Sfil et le directoire de Caffil, après avis favorable du comité des risques et du contrôle interne de Sfil. Il prévoit la réalisation de 21 missions d’audit, dont 4 seront réalisées conjointement avec la direction de l’audit interne de la Caisse des Dépôts et une sera réalisée seulement par l’audit de la Caisse des Dépôts (dans son rôle d’actionnaire). Au titre du plan d’audit 2023 mis en œuvre par la direction de l’audit interne de Sfil, 12 missions d’audit ont été réalisées à fin janvier 2024, soit un taux de réalisation à date de 100 %. Par ailleurs, 4 missions sur les 16 initialement prévues en 2023 ont été reportées en 2024 pour des raisons stratégiques. Les missions réalisées en 2023 ont notamment porté sur :
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Élaboration et déclinaison du plan d’inspection L’objectif de cette fonction est d’intervenir dans les activités de prévention, de détection et d’investigation de la fraude conformément à son plan d’inspection ou à la demande du secrétariat général ou de la direction générale. |
| Le plan d’inspection 2024 a été défini au cours du quatrième trimestre 2023 ; il prévoit la réalisation de 2 contrôles d’inspection. Au titre du plan d’inspection 2023, tous les contrôles prévus ont été finalisés. |
Suivi des recommandations émises suite aux missions menées par la direction de l’audit interne et de l’inspection ou les autorités de tutelle Ce suivi s’effectue via un processus automatisé de suivi de la mise en œuvre des plans d’action résultant de ces recommandations. Cette mise en œuvre est de la responsabilité des destinataires des recommandations et son suivi est de la responsabilité des auditeurs en fonction de leurs domaines de référence. La validation du statut d’avancement ou de réalisation de ces plans d’action est du ressort de l’auditeur général ou de son adjoint. |
| L’ensemble de ces recommandations a donné lieu à un suivi continu au cours de l’année 2023 et à la production de situations trimestrielles mettant en exergue notamment les principaux points de risques restant à couvrir dont ceux faisant l’objet d’une acceptation temporaire du risque, car leur date d’échéance initiale est dépassée de plus de 6 mois, et ceux clôturés sur la période de revue. |
Secrétariat du comité des comptes et du comité des risques et du contrôle interne de Sfil Sous l’égide des présidents de ces comités, la direction de l’audit interne a organisé en 2023 la tenue de ces comités et le suivi des actions décidées en séances. Cette responsabilité sera transférée au secrétariat général de Sfil pour 2024. |
| Cinq comités des risques et du contrôle interne de Sfil et six comités des comptes de Sfil ont été organisés. |
Des indicateurs dédiés à la mesure de l’efficacité et de la performance des activités de la direction de l’audit interne sont suivis trimestriellement.
La supervision du contrôle périodique par le conseil d’administration et le comité des risques et du contrôle interne de Sfil repose sur un dispositif de reportings structurés et récurrents de toutes les activités de la direction de l’audit interne. Les dirigeants effectifs de Sfil et de Caffil sont informés régulièrement et au fil de l’avancée des résultats des activités de la direction via les reportings effectués à destination du comité exécutif de Sfil et du directoire de Caffil qui reporte ensuite à son conseil de surveillance (CS).
Le contrôleur spécifique est chargé de veiller au respect par la société de son objet social exclusif et de la réglementation prudentielle spécifique aux sociétés de crédit foncier. Il est un membre de la compagnie des commissaires aux comptes, nommé par le directoire.
Le contrôleur spécifique exerce les contrôles prévus aux articles L.513-23 et L.513-24 et aux articles R.513-15 et R.513-16 du Code monétaire et financier, ainsi qu’au règlement CRBF n° 99-10. Il exerce sa mission de contrôle en liaison avec les commissaires aux comptes de la société et en toute indépendance par rapport aux dirigeants de la société. Il est, de plus, responsable des conséquences dommageables, des fautes ou négligences commises par lui dans l’exercice de ses fonctions. Il a accès à toutes les informations, qu’elles soient issues des directions opérationnelles de gestion ou de contrôle interne ou de l’audit interne. Ces directions ont instruction de lui fournir les informations convenues qui lui permettent de tenir à jour ses principaux contrôles sur le ratio de couverture, la nature des actifs, la gestion du risque de taux global, l’écart de durée de vie moyenne actif/passif, la couverture des besoins de liquidité à 180 jours et le plan de couverture des passifs privilégiés.
En outre, pour chaque émission réalisée par Caffil ou sur la base d’un programme trimestriel d’émission, il atteste du respect des normes légales et réglementaires concernant le ratio de couverture du passif privilégié par les éléments d’actif, une fois réalisé le règlement de l’émission. Le contrôleur certifie également que les documents adressés par la société à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution respectent les conditions légales et réglementaires propres aux sociétés de crédit foncier. Il vérifie également annuellement l’existence du plan de transfert de recouvrement des créances contenant les éléments prévus par la réglementation.
Le contrôleur spécifique établit un rapport annuel sur l’ensemble de sa mission, destiné au conseil de surveillance de Caffil dont une copie est transmise à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
Compte tenu de son statut de société de crédit foncier, Caffil fait l’objet d’une supervision et de contrôles réguliers de l’ACPR et de la Banque de France.
L’objectif principal des comptes annuels et de l’ensemble des états financiers produits par la fonction comptable est de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats d’une société. L’arrêté du 3 novembre 2014 met en avant dans son titre comptable que l’organisation mise en place doit garantir l’existence d’un ensemble de procédures appelé « piste d’audit ». Cette piste d’audit doit permettre de faire le lien entre toute information comptable et un justificatif d’origine, et réciproquement. L’ensemble de ces éléments doit permettre de reconstituer, de justifier et d’expliquer tout élément financier produit tant à des fins comptables que réglementaires. C’est ce principe qui fonde l’organisation de la fonction comptable du groupe Sfil et qui s’applique tant à Sfil qu’à Caffil.
La comptabilité de Caffil est réalisée par la direction comptable de Sfil, dans le cadre du mandat de gestion liant les deux sociétés.
La direction comptable de Sfil est rattachée à la direction de la planification financière et de la comptabilité, elle-même rattachée à la direction finance et marchés financiers. Elle est en interaction avec de nombreuses directions au sein de Sfil, lui conférant ainsi une vision transversale sur les activités du groupe.
La direction comptable est organisée autour de 4 équipes :
La direction comptable a un rôle d’analyse et de contrôle des données comptables. Elle s’appuie notamment sur une démarche de réconciliation de ces données dans le cadre d’une approche contradictoire avec les autres équipes de Sfil, notamment le contrôle de gestion, en particulier sur l’analyse de la formation des résultats et des soldes de bilan et hors-bilan. Cette approche est également appliquée aux données comptables, qui sont rapprochées des données servant au calcul des indicateurs et déclarations prudentielles par la direction des risques.
Pour assurer sa mission, la direction comptable participe aux principaux comités qui peuvent impacter son activité et a accès à une gamme très large d’informations soit directement, soit via le directeur financier. Elle est pleinement intégrée dans la gestion des évolutions techniques des systèmes d’information et s’appuie sur une équipe transverse mise en place au sein de la direction technologies et organisation pour améliorer, sécuriser et pérenniser son système d’information. Ce dispositif permet une amélioration permanente du niveau de qualité et d’efficacité des processus et de fiabilisation de l’information financière.
Le système d’information comptable du Groupe permettant l’élaboration des comptes sociaux est très largement alimenté de façon automatisée par les systèmes amont qui gèrent les opérations réalisées avec la clientèle ou les contreparties de marché, ainsi que les frais généraux. La saisie d’une opération dans l’un de ces systèmes génère directement une ou plusieurs écritures comptables par l’intermédiaire de schémas comptables automatisés. Cette alimentation automatique peut être complétée par des écritures manuelles sur certains types d’opérations spécifiques. La synthèse de ces écritures est ensuite automatiquement obtenue au travers d’outils de publication paramétrés.
L’exhaustivité et l’exactitude des saisies sont garanties par le système de contrôle interne des services de gestion. Lorsque certaines opérations ne peuvent faire l’objet d’un suivi totalement intégré dans les outils de gestion, les contrôles mis en œuvre au sein des équipes comptables visent à revoir la traduction des effets spécifiques liés à ces opérations particulières et à éventuellement corriger leur traduction.
Un premier niveau de contrôle est effectué au sein des équipes comptables métiers, notamment via l’analyse des rapprochements des situations comptables unitaires et des inventaires de gestion, mais aussi au travers de l’analyse des rapprochements bancaires ou de la justification des comptes d’attente techniques. Les rapprochements mensuels opérés avec les encours de gestion et les réconciliations des opérations micro-couvertes permettent également de s’assurer de la correcte retranscription des montages financiers. Ces équipes assurent par ailleurs la réconciliation des données du produit net bancaire avec les données de gestion produites par des équipes distinctes. Ce rapprochement est fait a minima à un rythme trimestriel et la cohérence d’une période à l’autre est vérifiée au travers de contrôles analytiques. Les principales évolutions doivent être expliquées. De plus, ces équipes rédigent une note de synthèse des travaux réalisés qui identifie les points nécessitant une attention particulière ainsi que les améliorations à apporter aux processus en vue des arrêtés comptables suivants. Enfin, le contrôle de gestion effectue des contrôles de cohérence sur le produit net bancaire et peut, le cas échéant, mener des analyses plus approfondies en cas d’écarts significatifs.
Afin de veiller à l’application de son plan de contrôles, la direction comptable dispose d’un outil de suivi permettant de s’assurer de la mise en œuvre des contrôles clés et de leur validation. La validation des contrôles clés est réalisée par le supérieur hiérarchique du collaborateur ayant réalisé le contrôle. Cette base et les commentaires apportés aux points de dysfonctionnement rencontrés font l’objet d’une revue par le directeur comptable adjoint et le directeur de la planification financière et de la comptabilité avec les principaux responsables d’équipes comptables.
Les états de synthèse sont réalisés par l’agrégation des comptes ainsi produits via un processus automatisé. Cette fonction nécessite un paramétrage administré par l’équipe normes et études. La stabilité du reporting qui représente un point clé en termes de communication est ainsi vérifiée. Les annexes aux comptes sociaux et les déclarations réglementaires sont produites à partir des données comptables éventuellement enrichies d’attributs de gestion. Des analyses qualitatives sont ensuite opérées au travers d’une relecture croisée des données de synthèse, au sein de la direction finances et marchés financiers. Des contrôles croisés sont également exercés entre les états de synthèse et les annexes.
Les rapports financiers annuel et semestriel sont préparés par les directions de Sfil, notamment la direction finances et marchés financiers, la direction des risques et le secrétariat général. Les états financiers font l’objet d’un examen particulier en cours de production et dans leur version définitive par l’un des membres du directoire de Caffil, en charge de superviser ce processus.
Le directoire de Caffil arrête les comptes annuels et semestriels au cours d’une réunion à laquelle sont présents les deux commissaires aux comptes et la direction comptable. Les principaux éléments du rapport de gestion de la période sont également examinés à cette occasion. Ces comptes annuels et semestriels font respectivement l’objet d’un audit et d’une revue limitée par les commissaires aux comptes.
Les rapports financiers annuel et semestriel sont présentés au comité des comptes du Groupe. Ils sont également présentés par le directoire au conseil de surveillance de Caffil puis à l’assemblée générale des actionnaires.
La publicité de l’ensemble de ces informations comptables et financières est assurée au travers de différentes actions. En plus des publications réglementaires au BALO, les rapports financiers semestriels et annuels sont mis à la disposition du public sur le site Internet de la société. Les rapports semestriels et annuels sont également déposés auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) directement ou via le diffuseur Intrado inscrit auprès de l’AMF.
Le commissariat aux comptes de Caffil est exercé par un collège de deux commissaires aux comptes. Le collège de commissariat aux comptes est commun entre Sfil et Caffil.
Seules les situations semestrielle et annuelle font l’objet d’une revue par les commissaires aux comptes. Les commissaires aux comptes participent régulièrement à l’ensemble du processus d’établissement de l’information financière dans un souci d’efficacité et de transparence.
Dans le cadre de leurs diligences, ils procèdent à l’analyse des procédures comptables et à l’évaluation du dispositif de contrôle interne en vigueur afin de déterminer leurs domaines d’intervention après avoir estimé les principales zones de risques. Lors de ces analyses, ils font part à la direction de la société des axes d’amélioration qui pourraient être mis en œuvre afin d’améliorer et de sécuriser les processus de production de l’information comptable et financière.
Ils disposent par ailleurs des documents qui leur permettent de mettre en œuvre leurs diligences. Il s’agit notamment des rapports de mission de la direction de l’audit interne, des comptes rendus des réunions du directoire et du conseil de surveillance, des notes de traitement comptable ou de synthèse d’arrêté établies par la direction de la comptabilité.
Leurs travaux englobent également la revue de l’ensemble des conventions entrant dans le champ des conventions réglementées. Ils en assurent la transcription exhaustive et correcte au travers du rapport spécial qu’ils remettent en fin de mission légale.
L’exercice de ces diligences permet d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes de Caffil ne comportent pas d’anomalies significatives.
Les états financiers semestriels et annuels que communique Caffil à son actionnaire et au public sont complétés par un rapport de gestion. Cette information de gestion inclut notamment des éléments relatifs aux acquisitions des prêts commercialisés par les deux partenaires ou au refinancement des grands crédits à l’exportation. Cette information de gestion est principalement préparée par la direction de la planification financière et de la comptabilité à partir de données de gestion rapprochées avec la comptabilité. Les perspectives et les évaluations de risques intégrées dans les rapports financiers sont préparées par les directions opérationnelles ou la direction des risques. Leur exactitude est alors garantie par le dispositif de contrôle interne des directions concernées. Les commissaires aux comptes revoient également la cohérence de ces informations dans le cadre de la revue ou de l’audit qu’ils effectuent sur la partie rapport de gestion des rapports financiers semestriel et annuel.
L’appétit aux risques du groupe Sfil est défini par la direction générale et le comité des risques de Sfil. Il est approuvé par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil et validé in fine par le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de Caffil.
Le cadre d’appétit aux risques est formalisé par des indicateurs faisant l’objet d’un suivi trimestriel par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil, définis pour chaque domaine de risque. La plupart de ces indicateurs sont assortis de niveaux à surveiller ou à respecter. En cas de non-respect des limites, un dispositif de remontée de l’information et de correction est prévu.
Du fait de sa nature d’émetteur d’obligations garanties, les risques autorisés pour Caffil sont sélectionnés et restreints dans des limites étroites. Une distinction a été établie entre risques compatibles et non compatibles avec le cadre légal et réglementaire des sociétés de crédit foncier et avec les spécificités des statuts et de l’agrément de Caffil.
Les agences de notation expriment pour leur part des restrictions ou des limites pour les risques dont la nature est compatible avec l’activité de la société.
La démarche générale validée par le directoire de Caffil et exécutée au sein de chaque direction de Sfil en charge des opérations concernées consiste donc :
Le groupe Sfil a mis en place un dispositif complet de gestion des risques visant à :
La directrice des risques présente une revue trimestrielle des risques au comité des risques et du contrôle interne de Sfil chaque trimestre. Celle-ci expose une vue synthétique des principaux risques du groupe Sfil et de leur évolution au cours du trimestre écoulé ainsi que des évolutions réglementaires du trimestre. Les éléments spécifiques à Caffil sont présentés par le directoire au conseil de surveillance.
L’ensemble des opérations de Caffil est soumis au contrôle des différents comités mis en place par Sfil. Ce contrôle intègre les règles et limites particulières applicables à Caffil.
Afin de veiller au respect de l’appétit aux risques, des politiques ont été définies sur l’ensemble du périmètre des activités du groupe Sfil ainsi que des limites et des règles de délégation des décisions. La direction des risques suit ces limites et propose, le cas échéant, des mesures à la direction générale de Sfil pour s’assurer de leur respect.
La direction des risques s’appuie sur plusieurs comités, dont les missions et la composition ont été approuvées par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil. Il existe des comités transversaux – comité des risques, comité de validation des méthodes et modèles, comité nouveaux produits – et des comités spécialisés sur les risques de crédit, risques climatiques, risques de marché et risques opérationnels :
Le président du directoire de Caffil est membre du comité des risques et des principaux comités mentionnés ci-dessus.
Les missions des comités transversaux sont décrites ci-après ; celles des principaux comités spécialisés sont décrites dans chaque partie dédiée au risque concerné.
Comité faîtier des comités risques, il est présidé par le directeur général ou le directeur général adjoint de Sfil. Il définit le profil de risque du groupe Sfil, valide les dispositifs de maîtrise des risques et veille à leur respect. Il est notamment en charge de la définition des délégations en matière d’octroi de crédit, de l’approbation des politiques de risque du groupe Sfil relatives à tous les types de risques et de l’approbation des limites proposées par la direction des risques.
Présidé par la directrice des risques, ce comité de validation marché est en charge de la validation des modèles de risques de marché et des modèles de valorisation des dérivés ainsi que de leur implémentation. Le comité de validation crédit et contrôle qualité est en charge de la validation des systèmes de notation interne concourant aux calculs du capital réglementaire et de la validation des modèles de calcul de dépréciation selon la norme IFRS 9 et de capital économique ainsi que de leur application.
Le comité nouveaux produits est présidé par la directrice des risques. Il est chargé d’examiner tout nouveau produit ou processus de gestion ou toute transformation d’un produit ou processus préexistant (dans la mesure où il modifie substantiellement le profil de risque ou les processus internes). Il détermine et évalue également les risques de non-conformité liés à la création ou à la modification significative de produits ou services sur la base de l’avis de la conformité qui lui est soumis. La directrice des risques informe le comité exécutif de Sfil des décisions prises lors des comités nouveaux produits.
Présidé par la directrice des risques, le comité veille réglementaire est en charge d’identifier les textes réglementaires dans les domaines Risque et Finance susceptibles d’impacter Sfil et/ou Caffil, et, le cas échéant, de mobiliser les collaborateurs experts pour une analyse approfondie.
Ce comité opérationnel a pour principales missions d’échanger toutes informations utiles dans le cadre de la préparation de l’arrêté trimestriel à venir et d’assurer le suivi des travaux relatifs à la gouvernance de la donnée sur le périmètre des risques de crédit et des modèles de crédit.
Présidé par le directeur général ou par le directeur général adjoint, ce comité a pour but de contribuer à la cohérence et à l’efficacité opérationnelle du dispositif de contrôle interne au sein du groupe Sfil (audit interne, conformité et contrôle permanent).
Le risque de crédit représente l’impact potentiel que le groupe Sfil peut subir du fait de la détérioration de la solvabilité d’une contrepartie.
Dans le cadre de sa fonction de surveillance du risque de crédit, la direction des risques de crédit est en charge des missions suivantes :
La gouvernance des risques de crédit s’articule autour de comités spécialisés organisés sur une base trimestrielle, sauf pour le comité de crédit qui est organisé sur une base hebdomadaire :
De plus, dans le cadre des acquisitions d’actifs réalisées par Caffil, des contrôles sur les risques de crédit et l’éligibilité des actifs à une société de crédit foncier sont exécutés à deux niveaux successifs :
Ces contrôles sont normés par des procédures.
Par ailleurs, le contrôleur spécifique fait une vérification a posteriori, approfondie et régulière de l’éligibilité des actifs de Caffil.
Cette ventilation représente l’exposition en cas de défaut qui prend notamment en compte la part non tirée des crédits octroyés. Elle diffère donc de celle présentée dans la section 2.2 qui ne présente que le capital restant dû des crédits au bilan. On peut noter ici que :
La qualité du portefeuille est illustrée par les pondérations en risque attribuées à ses actifs dans le cadre du calcul du ratio de solvabilité. En effet, Caffil a fait le choix, pour l’essentiel de ses encours, de la méthode avancée pour calculer les exigences de fonds propres réglementaires.
Cette analyse confirme l’excellente qualité des actifs du portefeuille de Caffil :
La pondération moyenne des actifs est de 4,8 %, contre 20 % dans le modèle standard de Bâle pour les collectivités locales européennes. Elle était de 4,5 % en fin d’année précédente.
Le montant des expositions pondérées s’élève, au titre du risque de crédit, à EUR 3 374 millions. En incluant les autres risques, le total des risques pondérés ressort à EUR 3 377 millions.
Exercice | Impayés non techniques | Créances douteuses et litigieuses |
---|---|---|
31/12/2023 | EUR 2 millions soit 0,00 % des actifs | EUR 147 millions (dont prêts n’ayant pas d’impayés : EUR 142 millions) |
31/12/2022 | EUR 4 millions soit 0,01 % des actifs | EUR 112 millions (dont prêts n’ayant pas d’impayés : EUR 99 millions) |
Au 31 décembre 2023, les impayés non techniques atteignent EUR 2 millions et concernent uniquement 5 clients en France. Les impayés non techniques ont diminué de EUR 2 millions sur l’année 2023, soit -50 %. Ils sont à leur niveau le plus bas historique et représentent 0,003 % des actifs de Caffil.
Au 31 décembre 2023, les créances douteuses et litigieuses s’élèvent à EUR 147 millions, soit 0,19 % du total des actifs de Caffil. Elles sont en légère hausse de EUR 35 millions par rapport au 31 décembre 2022 (EUR 112 millions). Cette augmentation est liée à la décision de Caffil en 2023 d’élargir du périmètre des créances douteuses aux expositions sur des clients en période probatoire (clients qui ne sont plus en défaut, mais qui restent sous surveillance).
Les créances douteuses et litigieuses à fin 2023 concernent uniquement des clients français.
Le montant total des provisions associées à des actifs au bilan (prêts ou titres) ou à des engagements de financement s’élève à EUR 21 millions au 31 décembre 2023 et est stable par rapport au 31 décembre 2022.
(En EUR millions) | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Provisions spécifiques | 6 | 2 |
Provisions collectives | 15 | 19 |
Total | 21 | 21 |
Au 31 décembre 2023, le stock de provisions spécifiques s’élève à EUR 6 millions. Elles sont en hausse par rapport au 31 décembre 2022, en lien principalement avec l’élargissement du périmètre des créances douteuses aux clients en période probatoire.
En complément, des provisions collectives sont calculées sur les différents portefeuilles d’actifs et engagements de financement. Elles atteignent EUR 15 millions au 31 décembre 2023, contre EUR 19 millions au 31 décembre 2022. Cette variation résulte principalement des décisions au cours de l’année d’entrées/sorties du périmètre des clients suivis en watchlist crédit.
Le risque de contrepartie est le risque de perte sur une exposition liée au défaut de la contrepartie. Il est en fonction du montant de l’exposition, de la probabilité de défaut de la contrepartie et de la proportion de la créance qui ne sera pas recouvrée en cas de défaut.
Caffil détient deux types d’expositions bancaires :
Les opérations de dérivés de Caffil sont régies par des contrats-cadres ISDA ou FBF (Fédération bancaire française) signés avec des grandes banques internationales, notées au minimum au deuxième échelon de qualité de crédit par les agences de notation. Ces contrats doivent répondre à certaines contraintes imposées aux sociétés de crédit foncier (et aux autres émetteurs de covered bonds) par les agences de notation. Ces dernières années, Cafffil a amendé ces contrats pour tenir compte de l’évolution récente de la réglementation EMIR (signature d’annexes variation margin). Tous les swaps de taux et de devises conclus par Caffil bénéficient du même privilège légal que les obligations foncières. Pour cette raison, Caffil ne verse pas de cash collateral (ou de variation margin) à ses contreparties de dérivés, alors que celles-ci en versent, sauf certaines qui bénéficient de la meilleure notation court terme de la part des agences de notation.
Par dérogation à ce principe, fin juin 2022, une nouvelle convention de dérivés a été conclue avec Sfil à laquelle sont rattachés uniquement les dérivés qui couvrent les quelques actifs qui sont sortis du cover pool au 8 juillet 2022 dans le cadre de la mise en œuvre de la directive covered bonds. Puisque ces dérivés ne bénéficient pas du privilège de la loi, la convention prévoit la possibilité d’échanger du collatéral dans les deux sens.
L’ensemble des expositions sur dérivés au 31 décembre 2023 est présenté ci-dessous :
(En EUR milliards) | Total des notionnels | % total des notionnels | Mark to Market - + | Collatéral reçu | Collatéral versé | Nombre de contreparties | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Cover pool – contreparties externes | 76,6 | 83 % | (1,3) | 0,1 | (0,1) | - | 22 |
Cover pool – Sfil | 15,4 | 17 % | (1,4) | - | - | - | 1 |
Hors cover pool – Sfil | 0,2 | 0 % | (0,1) | - | - | 0,1 | - |
Total | 92,2 | 100 % | (2,8) | 0,1 | (0,1) | 0,1 | 23 |
Au 31 décembre 2023, Caffil est exposée sur sept contreparties bancaires qui versent toutes du cash collateral pour un montant total de EUR 0,1 milliard qui vient neutraliser la juste valeur des dérivés conclus avec Caffil.
Les swaps conclus avec les cinq premières contreparties externes représentent au total 57 % des montants notionnels.
Le risque climatique est composé du risque physique et du risque de transition. Le risque climatique physique peut être aigu ou chronique.
Les risques physiques aigus représentent le risque de perte résultant des événements climatiques extrêmes (inondations, tempêtes et ouragans, feux de forêt) et dont les dommages induits peuvent entraîner une destruction des actifs physiques des collectivités locales ou des contreparties non financières.
Les risques physiques chroniques représentent le risque de perte résultant de changements à plus long terme des modèles climatiques (perte d’enneigement, élévation du niveau de la mer, retrait et gonflement des argiles, par exemple).
Les risques physiques peuvent également être induits par des facteurs environnementaux tels que le stress hydrique, une pénurie des ressources, la perte de biodiversité ou autre.
Le risque de transition désigne la perte financière découlant du processus de transition vers une économie bas carbone et durable d’un point de vue environnemental et peut être imputable à des facteurs liés au climat ou à l’environnement, tels que des évolutions de politiques, des réglementations, des technologies ou du sentiment de marché.
Le groupe Sfil a mis en place un comité des risques climatiques présidé par la directrice des risques. Il est constitué des représentants des différentes directions concernées et assure le pilotage et la mise en œuvre des travaux engagés dans le cadre de la feuille de route climatique du groupe. Les travaux examinés par le comité des risques climatiques sont ensuite présentés de manière résumée au comité développement durable.
Un rapport sur les risques climatiques est présenté chaque trimestre au comité des risques et du contrôle interne dans le cadre de la revue trimestrielle des risques.
Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle comitologie pour le développement durable mise en place en 2023, un groupe dédié aux risques climatiques et à leurs impacts, piloté par la direction des risques, a notamment pour objectif de discuter des travaux de détection, d’évaluation, de suivi et de gestion des risques climatiques et environnementaux.
Le groupe Sfil vise l’intégration des risques climatiques et environnementaux à l’ensemble de ses processus de gestion des risques. Les enjeux liés aux risques climatiques et environnementaux font l’objet d’une attention particulière du conseil d’administration de Sfil, qui a validé fin 2023 la feuille de route climatique 2024 de Sfil et du conseil de surveillance de Caffil.
La gestion des risques de transition par le groupe Sfil repose notamment sur :
La gestion des risques physiques repose notamment sur la mise en place de méthodologies spécifiques d’analyse et de notation pour les emprunteurs soumis à des aléas climatiques particuliers (stations de montagne, communes littorales, communes et collectivités insulaires…) et l’accompagnement prioritaire de ces emprunteurs dans leurs investissements en lien avec l’adaptation au changement climatique.
En ce qui concerne plus particulièrement la notation des risques climatiques et environnementaux, sur la base des études déjà réalisées depuis 2021, le groupe Sfil a développé en 2023 un outil de notation pour le secteur public local (communes, groupements à fiscalité propre, groupements sans fiscalité propre, départements, régions et établissements publics de santé) qui sera à terme systématiquement utilisé pour l’octroi de prêts et le suivi des risques. La méthodologie mise en œuvre intègre à la fois les risques directs et indirects (vulnérabilité du tissu économique local) et comporte trois composantes distinctes formant une note globale climatique et environnementale. Les 3 composantes de cette note sont :
Ces différents travaux ont été complétés et intégrés à la méthodologie de notation des risques climatiques et environnementaux et ont permis de couvrir des risques aigus (tremblements de terre, cyclones, feux de forêt, inondations, sécheresse, vagues de chaleur) et chroniques (perte d’enneigement, retrait et gonflement des argiles, érosion du littoral et élévation du niveau de la mer) ;
Par ailleurs, sans être limitée à celles-ci, Sfil a mis en œuvre diverses actions en 2023 :
Le risque de marché se définit comme le risque de perte (que la perte passe par le compte de résultat ou directement par les fonds propres) qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille donné. Caffil, en tant que société de crédit foncier, ne peut détenir de portefeuille de négociation ou de participation et n’est donc pas exposée au risque de marché réglementaire.
Certaines positions ou activités du portefeuille bancaire de Caffil, même si elles ne portent pas de risque de marché au sens réglementaire du terme, sont néanmoins sensibles à la volatilité des paramètres de marché et font peser un risque sur le résultat comptable ou sur les fonds propres ; elles sont suivies au titre des risques de marché non réglementaires. Il s’agit notamment des titres de placement en normes comptables françaises, dont les pertes de valeur en date d’arrêté sont provisionnées.
La gouvernance du suivi des risques de marché s’organise autour du comité des risques de marché et guidelines qui assure le suivi trimestriel de(s) :
Ce comité est également en charge de l’approbation des politiques, directives et procédures relatives aux risques de marché non réglementaires avant soumission au comité des risques.
Le suivi en continu des risques de marché non réglementaires est assuré par la direction des risques de marché et de bilan de Sfil.
Le début de l’année 2023 s’est inscrit dans le prolongement de 2022 avec une poursuite des politiques monétaires de lutte contre l’inflation entraînant une remontée des taux obligataires et un élargissement des spreads de crédit. À mesure que l’inflation marquait le pas et que les indicateurs d’activité commençaient à fléchir, les marchés ont anticipé la pause, puis la fin des resserrements monétaires, scénario confirmé par les banques centrales américaine et européenne à la fin de l’été.
La gestion du risque de liquidité s’est donc inscrite dans ce contexte de marché caractérisé à la fois par une remontée des taux et une hausse de la volatilité. Le plan de financement de Caffil a ainsi dû être ajusté à plusieurs reprises à la fois en volume et en maturité.
En revanche, la gestion du risque de taux, dont l’objectif est toujours de limiter au mieux l’exposition aux risques de taux, n’a pas été particulièrement impactée par cette situation.
La gestion des risques de bilan est organisée autour de trois comités :
Le pôle gestion ALM de la direction finances et marchés financiers est en charge de la gestion des risques de bilan dans le respect des limites de gestion définies pour Sfil et pour Caffil et du cadre réglementaire. Les principes de cette gestion sont décrits dans les politiques de gestion de bilan. La direction des risques de marché et de bilan est en charge de la définition de la politique d’encadrement des risques de bilan, de la calibration et du contrôle des limites afférentes aux indicateurs de gestion de bilan.
Le risque de liquidité est défini comme le risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements, dans un délai déterminé et à un coût raisonnable, en raison d’une situation de marché ou de facteurs idiosyncratiques défavorables.
Le risque de liquidité de Caffil réside principalement dans son incapacité à rembourser à due échéance ses dettes privilégiées lorsqu’il existe un décalage trop important entre le rythme de remboursement de ses actifs et celui de ses passifs privilégiés.
Les besoins de liquidité de Caffil sont principalement de trois ordres :
Les sources de financement utilisées pour répondre à ces besoins, outre les fonds propres, sont :
Par ailleurs, Caffil dispose :
Actifs mobilisables au 31 décembre 2023 (En EUR millions) | (valeur nominale) |
---|---|
Dépôts en banque centrale | 1 053 |
Actifs liquides de haute qualité (HQLA) – expositions sur établissements de crédit | 1 678 |
Actifs liquides de haute qualité (HQLA) – hors expositions sur établissements de crédit | 2 498 |
Autres titres disponibles éligibles en banque centrale | 923 |
Créances privées éligibles en banque centrale | 34 456 |
Total des réserves de liquidité | 40 608 |
Pour contrôler son risque de liquidité, Caffil s’appuie principalement sur des projections de liquidité statiques, dynamiques et stressées afin de s’assurer que les réserves de liquidité dont elle dispose à court et à long termes permettront de faire face à ses engagements.
Les projections de liquidité dynamiques tiennent compte d’hypothèses d’activité (nouveaux actifs et nouveaux financements), en conditions normales et stressées, afin de s’assurer que les réserves de liquidité dont elle dispose à court et à long termes permettront de faire face à ses engagements :
Le besoin de liquidité cumulé maximal auquel Caffil aurait à faire face dans le futur, en situation de gestion extinctive et d’incapacité à émettre de nouvelles obligations foncières, est inférieur au financement maximal déjà obtenu ponctuellement de la banque centrale par le passé. Il est également inférieur à sa capacité à obtenir des refinancements de la Banque de France, mesurés par le montant des actifs éligibles après haircut, qui seraient disponibles en respectant le niveau de surdimensionnement requis par la réglementation.
La projection du besoin de liquidité cumulé et des actifs permettant de couvrir ce besoin est présentée dans le graphique ci-après.
Caffil dispose ainsi de moyens autonomes et sûrs lui permettant de couvrir ses besoins temporaires de liquidité, même en cas de faillite de sa société mère, dans la mesure où la procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire de sa société mère ne peut pas être étendue à Caffil (article L.513-20 du Code monétaire et financier).
Par ailleurs, Caffil encadre son risque de liquidité au travers des indicateurs suivants :
Au 31 décembre 2023, la situation de liquidité à 180 jours présente un excédent de trésorerie jusque mi-mai 2024 (avec un maximum de EUR 1,9 milliard début janvier 2024) et un besoin de trésorerie sur le reste de la période (avec maximum de EUR 1,3 milliard fin mai 2024). Sur la période, les besoins de liquidité sont couverts, à tout moment par des actifs liquides de haute qualité (niveau 1, 2A ou 2 B) ou par des expositions à court terme sur des établissements de crédit (cf. graphique ci-dessous). Par ailleurs, des mesures de gestion spécifiques (par exemple, la réalisation d’une nouvelle émission obligataire ou le recours aux financements de la banque centrale) pourront être prises pour couvrir les besoins.
Le risque de transformation fait partie du risque de liquidité. Il correspond aux différences de maturité entre les actifs et les ressources qui les refinancent.
Caffil encadre ce risque à travers les deux indicateurs suivants :
La différence de maturité entre les actifs et les passifs peut créer un risque de liquidité. Le risque de taux d’intérêt étant encadré (cf. infra), Caffil gère la congruence des maturités entre les actifs et les passifs en maintenant l’écart de duration entre l’actif et le passif privilégié dans une limite maximale de trois ans.
Compte tenu de la méthode de couverture du risque de taux, les actifs et les ressources bénéficiant du privilège sont tous globalement en taux variable après swaps. Ainsi, le bilan de Caffil se présente comme s’il contenait un seul prêt en face d’un seul emprunt. Les durations sont calculées ainsi : somme des périodes, pondérées par les cash flows, actualisées au taux de la courbe zéro coupon pour la période (t)/somme des cash flows actualisés au taux d’intérêt de la courbe zéro coupon pour la période (t).
L’écart de duration entre les actifs et les passifs fait l’objet d’un suivi particulier, car il est sensible aux taux d’intérêt (effet actualisation) et aux évolutions significatives des actifs et des passifs.
L’écart de duration constaté dans la pratique reste très inférieur à la limite de trois ans, comme illustré dans le tableau ci-dessous.
Duration (exprimée en années) | 31/12/2022 | 31/03/2023 | 30/06/2023 | 30/09/2023 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Actifs | 6,04 | 5,93 | 6,24 | 6,08 | 6,11 |
Passifs privilégiés | 6,16 | 6,17 | 6,18 | 5,76 | 5,61 |
Écart de duration entre actifs et passifs | (0,12) | (0,24) | 0,06 | 0,32 | 0,50 |
Limite d’écart de duration | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Si la duration ne prenait en compte que les actifs éligibles au ratio de couverture, l’écart de duration avec les passifs privilégiés serait presque identique.
L’écart de durée de vie moyenne peut évoluer différemment de l’écart de duration sur la même période, car la variation de l’écart de duration est en partie imputable à des mouvements de la courbe de taux.
L’écart entre la durée de vie moyenne des actifs éligibles au ratio de couverture et du passif privilégié, ainsi que l’écart entre la durée de vie moyenne de la totalité des actifs et du passif privilégié sont présentés ci-dessous.
Durée de vie moyenne (exprimée en années) | 31/12/2022 | 31/03/2023 | 30/06/2023 | 30/09/2023 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Actifs éligibles au ratio de couverture | 6,87 | 6,74 | 7,01 | 6,88 | 6,79 |
Passifs privilégiés | 6,92 | 6,88 | 6,85 | 6,38 | 6,15 |
Écart de DVM entre les actifs éligibles au ratio de couverture et les passifs privilégiés | (0,05) | (0,14) | 0,16 | 0,50 | 0,64 |
Limite d’écart de durée de vie moyenne | 1,5 | 1,5 | 1,5 | 1,5 | 1,5 |
Durée de vie moyenne (exprimée en années) | 31/12/2022 | 31/03/2023 | 30/06/2023 | 30/09/2023 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Actifs | 6,86 | 6,73 | 7,00 | 6,87 | 6,78 |
Passifs privilégiés | 6,92 | 6,88 | 6,85 | 6,38 | 6,15 |
Écart de DVM entre actifs et passifs | (0,06) | (0,15) | 0,15 | 0,49 | 0,63 |
La réglementation impose une limite de 1,5 année à l’écart de durée de vie moyenne entre les actifs éligibles au ratio de couverture et les passifs privilégiés. Caffil respecte cette limite.
Le risque structurel de taux se définit comme le risque de perte encourue en cas de variation des taux d’intérêt qui entraînerait une perte de valeur des opérations de bilan et de hors-bilan, à l’exception, le cas échéant, des opérations du portefeuille de négociation. Caffil ne détenant pas de portefeuille de négociation, elle n’est pas concernée par cette dernière exception.
Parmi les différents risques de taux, le groupe est exposé à trois types de risque, à savoir le risque de taux fixe, le risque de taux révisable (base et fixing) et le risque optionnel lié à l’existence de floors sur les prêts commerciaux :
|
|
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Risque de taux fixe | Résulte du décalage de volume et d’échéance entre les ressources et les emplois à taux fixe, ou dont le taux révisable a été fixé. Il peut se traduire par des variations parallèles (i.e. translation) ou non (i.e. pentification, aplatissement, rotation) de la courbe des taux. |
Risque de base | Résulte du décalage qui peut exister dans l’adossement d’emplois et de ressources indexés sur des taux variables de nature ou d’index ténor différents. |
Risque de fixing | Résulte, pour chaque index, du décalage entre les dates de révision appliquées à l’ensemble des éléments de bilan et de hors-bilan à taux variable sur un même index ténor. |
Risque d’option | Résulte du déclenchement d’options implicites ou explicites en raison d’une variation des taux d’intérêt, ou de la possibilité donnée à l’établissement ou à son client de modifier le niveau et/ou le calendrier des flux de trésorerie d’une opération. |
Caffil a défini un appétit au risque de taux fixe qui se décline en un dispositif de limites encadrant la sensibilité de la valeur actuelle nette. Afin de piloter cette sensibilité dans les limites imparties, Caffil a mis en place la stratégie de couverture suivante :
Cette gestion du risque de taux fixe est complétée par un suivi des fixings des opérations à taux révisables afin de s’assurer que ceux-ci n’entraînent pas un dépassement de la limite de sensibilité à court terme. Le cas échéant, des swaps contre €STER peuvent être conclus pour couvrir le risque de fixing.
Ces couvertures peuvent être réalisées soit directement sur le marché, soit être intermédiées par Sfil, qui se retourne alors à son tour sur le marché.
Les dettes non privilégiées ne font pas l’objet de couverture. En effet, les dettes contractées par Caffil auprès de son actionnaire pour financer le surdimensionnement sont empruntées soit directement avec un index €STER et n’ont pas besoin d’être swappées, soit avec un index EURIBOR et financent alors des actifs également indexés sur EURIBOR. Le cas échéant, les dettes envers la Banque de France, à court terme et à taux fixe, ne sont pas couvertes, mais financent des actifs à taux fixe également.
Ces différents types de risque de taux sont analysés et gérés à travers :
Impasse taux fixe | Différence entre les emplois et les ressources au bilan et au hors-bilan pour les opérations à taux fixe, ou dont le taux a fixé. Elle est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan. |
Impasse par index | Différence entre les emplois et les ressources, au bilan et au hors-bilan, pour un index ténor donné n’ayant pas encore fixé. Cette impasse est calculée chaque mois jusqu’à extinction du bilan. |
Impasse de fixing | Pour un index ténor donné : différence entre les emplois et les ressources à taux révisable, de bilan et de hors-bilan, par date de fixing. |
Les portefeuilles d’actifs dont la stratégie est d’être totalement couverts ne sont pas sensibles aux variations de taux et ne sont donc pas intégrés au calcul de la sensibilité globale du bilan de Caffil :
La perte maximale observée en fin de trimestre parmi les huit scénarios considérés est présentée ci-dessous :
(En EUR millions) | Limite |
(pro forma) | 31/03/2023 | 30/06/2023 | 30/09/2023 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Perte maximale | (80) | (21,1) | (23,5) | (24,6) | (9,2) | (13,9) |
Le risque de change se définit comme le risque de volatilité du résultat constaté ou latent, lié à une évolution du cours des devises face à une devise de référence. La devise de référence de Caffil est l’euro ; le risque de change reflète donc le changement de valeur des actifs et des passifs libellés dans une devise autre que l’euro en raison d’une fluctuation de cette même devise face à l’euro.
La politique de gestion du risque de change de Caffil consiste à ne prendre aucun risque de change : les émissions et les actifs libellés en devises donnent lieu, au plus tard lors de leur entrée au bilan et jusqu’à leur échéance finale, à la conclusion d’un cross-currency swap contre euro, assurant ainsi une couverture en change du nominal et du taux porté par ces éléments de bilan. Les expositions à taux révisable en euro résultant de cette gestion sont intégrées dans la gestion globale du risque de taux.
Le risque de change est suivi au travers de la position de change nette dans chaque devise, calculée sur l’ensemble des créances, dettes (y compris les intérêts courus non échus) et engagements hors bilan. La position nette de change par devise doit être nulle à l’exception de la position en USD, GBP et CHF, pour laquelle une faible position est tolérée pour des raisons opérationnelles.
Cependant, certains prêts de refinancement des grands crédits à l’exportation libellés en devises peuvent générer un risque de change temporaire très limité pendant leurs phases de tirage, en cas de décalage entre les dates de versement effectives et celles initialement prévues et couvertes. Ce risque résiduel est encadré par une limite très faible de sensibilité à la base euro/devise, calculée sur toute la durée de vie des prêts.
Le groupe Sfil définit le risque opérationnel comme le risque de perte découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque juridique. Il comprend les risques liés aux modèles, mais exclut les risques stratégiques.
Les processus de gestion des risques opérationnels s’appliquent à l’ensemble des directions, des activités et des processus de Sfil et de Caffil.
Le groupe Sfil a mis en place une organisation, des procédures et un outil de gestion pour suivre et maîtriser ses risques opérationnels. Ce dispositif est piloté par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent, constituée de sept collaborateurs et d’un directeur.
La gestion des risques opérationnels et du contrôle permanent est organisée autour de 3 comités :
La politique et la supervision du dispositif de risque de non-conformité et d’atteinte à la réputation relèvent, pour leur part, de la direction de la conformité (cf. dispositif global de contrôle interne et risques de non-conformité).
Le groupe Sfil a opté pour la méthode standard de calcul de l’exigence en fonds propres réglementaires au titre du risque opérationnel. Cette exigence s’élève à EUR 32,8 millions au niveau consolidé au 31 décembre 2023.
La politique du groupe Sfil en matière de mesure et de gestion des risques opérationnels hors risque de non-conformité consiste à identifier et à évaluer régulièrement les risques encourus, ainsi que les dispositifs d’atténuation et de contrôle existants afin de vérifier si le niveau de risque résiduel est acceptable ou non.
Cette politique se décline au travers de trois processus principaux :
Ce dispositif est complété par une politique de gestion de la sécurité des systèmes d’information, par un plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA) et, lorsque cela est nécessaire, par le biais d’assurance pour la couverture de certains risques.
Missions |
| Activités et résultats 2023 |
---|---|---|
Définition de l’appétit aux risques opérationnels et sécurité des systèmes d’information |
| 2 indicateurs pour les risques opérationnels. 2 indicateurs pour la sécurité des systèmes d’information. 1 indicateur sur le risque lié à l’externalisation. |
Collecte des incidents opérationnels |
| 3 incidents sur l’année 2023 impactant la prestation rendue par Sfil à Caffil ayant entraîné des pertes supérieures au seuil de collecte (EUR 10 000) et dont les impacts financiers sur 2023 sont limités. |
Identification et évaluation des risques opérationnels
|
| 100 % des processus de Sfil/Caffil ont fait l’objet d’une cartographie des risques opérationnels (cf. point suivant sur l’identification des risques opérationnels). Dans le cadre de la refonte du dispositif de contrôle interne débutée fin 2021, 78 % des processus ont fait l’objet d’une revue à fin 2023. |
Définition et suivi des plans d’action |
| Suivi semestriel effectué dans la revue trimestrielle des risques (RTR) et présentation au comité des risques et du contrôle interne (CRCI) et au conseil de surveillance de Caffil. Suivi par le comité exécutif de Sfil de la réalisation des plans d’action définis pour les risques résiduels évalués à majeurs. |
Gestion de la sécurité des systèmes d’information |
| Déploiement du plan triennal (2023-2026) de renforcement de la sécurité informatique. |
Réponse à 3 questionnaires d’auto-évaluation « de place » ou demandés par l’autorité de supervision en matière de sécurité informatique (SWIFT, Banque de France et JST (Joint Supervisory Teams)). | ||
5 modules e-learning de sensibilisation à la sécurité de l’information et une simulation de hameçonnage ont été déployés pour les collaborateurs de Sfil. Plus spécifiquement sur le risque d’hameçonnage, des rappels de sensibilisation sont régulièrement faits via l’intranet ou des mails. | ||
Une veille de la sécurité des systèmes d’information (SSI) est effectuée sur l’actualité et les vulnérabilités des composants du système d’information ainsi que sur une potentielle utilisation frauduleuse des marques Sfil et Caffil. | ||
Poursuite d’activité et gestion de crise |
| 2 tests du dispositif fonctionnel (sites de secours) ; |
1 test du plan de secours informatique ; | ||
1 test de la cellule de crise (exercice de crise cyber) ; | ||
Participation au 1er exercice de cellule de crise de la Caisse des Dépôts (exercice de place sur le thème du réchauffement climatique). | ||
Reportings interne et externe |
| Tenue de 4 comités sécurité des systèmes d’information (SSI) et plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA) ; |
Tenue de 7 comités Risques opérationnels et contrôle permanent (ROCP) dont 3 ad hoc | ||
Contribution à 4 revues trimestrielles des risques (RTR) pour le comité des risques et du contrôle interne (CRCI). | ||
Réalisation d’un document présenté au comité des risques et du contrôle interne (CRCI) de janvier dédié spécifiquement au contrôle interne. Reportings à la Caisse des Dépôts via :
| ||
Reporting au directoire |
| Présentation de son rapport annuel par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent. |
Reporting au conseil de surveillance |
| Restitutions par le directoire des incidents opérationnels impactant la prestation de Sfil à Caffil sur base des revues trimestrielles des risques et/ou de reportings spécifiques.
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Le groupe Sfil a défini un processus de collecte des incidents et des pertes opérationnelles, encadré par une directive et des procédures. Ce processus permet au groupe Sfil de se conformer aux exigences réglementaires et de recueillir des informations clés pour améliorer la qualité de son dispositif de contrôle interne.
Le seuil de déclaration obligatoire des impacts financiers a été fixé à EUR 10 000. L’identification et l’analyse des incidents relèvent de la responsabilité des correspondants risques avec l’appui de la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent et s’opèrent via un outil dédié. En fonction du résultat de l’analyse des incidents, des actions préventives ou correctives sont mises en place.
Une cartographie des risques opérationnels est établie et régulièrement mise à jour pour chaque processus du groupe Sfil. Celle-ci se fonde sur une méthodologie conforme aux pratiques de place et repose entre autres sur l’analyse des incidents opérationnels survenus. Cette méthodologie permet d’identifier et d’apprécier les différents risques afférents à chaque processus, d’identifier les facteurs d’atténuation de ces risques (dispositifs ou contrôles en place) et de déterminer les impacts résiduels afin de statuer sur leur acceptation.
Cette méthodologie a été déployée sur l’ensemble des 37 processus.
En complément de la cartographie des risques opérationnels, qui fournit périodiquement une image instantanée du profil de risques, le groupe Sfil a défini 74 indicateurs clés de risques opérationnels associés à des seuils d’alerte. Ces indicateurs permettent de surveiller de manière continue et dynamique l’évolution des risques opérationnels. Ils sont suivis sur une base trimestrielle et reportés dans la revue trimestrielle des risques.
Les correspondants risques définissent les actions permettant de corriger les incidents importants ou les risques opérationnels notables identifiés. Un suivi régulier de ces plans d’action est réalisé par la direction des risques opérationnels et du contrôle permanent. Le résultat de ces plans d’action est présenté au comité des risques et du contrôle interne par le biais de la revue trimestrielle des risques sur une base semestrielle.
La direction des risques opérationnels et du contrôle permanent a mis en place un ensemble de dispositions, encadrées par une politique et des directives, s’appuyant sur les exigences de la norme ISO 27001, applicables à l’ensemble des directions opérationnelles de Sfil. Ces dispositions visent à protéger l’information contre toute menace pouvant porter atteinte à sa confidentialité, son intégrité ou sa disponibilité. Elles se déclinent en règles, procédures et processus opérationnels déterminés en collaboration avec la direction technologies et organisation. Ces dispositions font l’objet de contrôles réguliers, notamment en matière de gestion des habilitations aux applications et systèmes de Sfil et en matière de respect des principes de sécurité informatique.
Par ailleurs, afin d’améliorer les dispositifs existants, un plan triennal (2023-2026) de renforcement de la sécurité informatique a été défini et est régulièrement suivi. Un dispositif de SOC (Security Operation Center) a été mis en place afin de prévenir et de gérer les alertes et menaces en matière de sécurité informatique.
Par ailleurs, en 2023, le groupe Sfil a déployé de la micro-segmentation sur son réseau interne permettant d'isoler le système d’information de production du système d’information hors production, et d’isoler le système d'information Swift du reste du système d’information.
Le groupe Sfil a élaboré un plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA). Il regroupe un ensemble de mesures et procédures visant à assurer le maintien des prestations de services ou d’autres tâches opérationnelles essentielles opérées par Sfil (notamment pour Caffil), de façon temporaire et selon un mode dégradé le cas échéant.
Ce dispositif repose sur cinq éléments clés et sur une gouvernance spécifique :
Le groupe Sfil dispose d’assurances de dommages classiques, multirisques locaux et matériels informatiques et responsabilité civile exploitation. Il a également souscrit des assurances pour garantir la responsabilité civile de ses mandataires sociaux (RCMS), la responsabilité civile professionnelle (RCpro) et la fraude. Le programme d’assurances couvre Sfil et Caffil.
Caffil ne met pas de moyens de paiement à la disposition de ses clients et n’est pas exposée aux risques opérationnels concernant ce domaine.
Le risque de non-conformité est défini à l’article 10 p) de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié comme le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationales ou européennes directement applicables ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises, notamment, en application des orientations de l’organe de surveillance.
Le risque de réputation est le risque d’atteinte à la confiance que portent au groupe Sfil ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses actionnaires, ses superviseurs ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité. Le risque de réputation est essentiellement un risque contingent à tous les autres risques encourus par la banque et notamment la matérialisation potentielle d’un risque de crédit, de marché, d’un risque opérationnel ou d’un risque de non-conformité, ainsi que d’une violation du Code d’éthique et de déontologie de Sfil.
Les risques de non-conformité du groupe Sfil sont regroupés en deux grandes catégories : les risques de non-conformité réglementaire et les risques en matière de sécurité financière.
Risques de non-conformité réglementaire | Risques en matière de sécurité financière | |||||||
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Déontologie et prévention des conflits d’intérêts | Intégrité des marchés | Protection des intérêts de la clientèle | Lutte contre la corruption | Protection des données personnelles | Connaissance clients (KYC) | LCB/FT | Sanctions, gels des avoirs et embargos | Règles à  l’export |
Les processus de gestion des risques de non-conformité s’appliquent à l’ensemble des directions, des activités et des processus du groupe Sfil.
Le groupe Sfil a défini et mis en place un dispositif de prévention du risque de non-conformité, actualisé, adéquat et proportionné à ses activités, qui repose sur une responsabilité partagée entre :
Conformément à l’article 29 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié, la direction de la conformité de Sfil constitue une direction autonome, indépendante de toute unité opérationnelle et notamment de toute activité à caractère commercial, financière ou comptable. La direction est organisée en 4 pôles : un pôle « contrôle permanent de conformité », un pôle « LCB-FT/sécurité financière », un pôle « conformité/déontologie » et un pôle « pilotage transverse et normes » rapportant à la secrétaire générale, directrice de la conformité et membre du comité exécutif de Sfil. Celle-ci est placée sous l’autorité directe du directeur général adjoint, bénéficie d’un accès direct et indépendant au comité des risques et du contrôle interne ainsi qu’au conseil d’administration.
Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif, l’organisation de la direction de la conformité repose sur :
Le dispositif de conformité fait l’objet d’un reporting à l’attention des instances de gouvernance de Sfil et Caffil.
La secrétaire générale présente ainsi semestriellement au comité exécutif de Sfil, auquel siègent les dirigeants effectifs de Sfil, et au comité des risques et du contrôle interne de Sfil, ainsi qu’au directoire de Caffil, un rapport d’activité et l’avancement des plans d’action de conformité. Les résultats des contrôles permanents de conformité sont présentés trimestriellement, semestriellement ou annuellement selon la fréquence attachée aux contrôles.
Lors du comité exécutif de Sfil et du directoire de Caffil, les dirigeants effectifs évaluent la pertinence des contrôles, décident des éventuelles améliorations à mettre en œuvre et plus généralement se prononcent sur les principaux enjeux liés au dispositif de conformité. Les autres membres du comité exécutif de Sfil ont pour mission de piloter la gestion des risques de non-conformité et des contrôles de premier niveau sur leur périmètre de responsabilité et ce, en cohérence avec le Risk Appetite Statement du groupe Sfil. Ils suivent la mise en œuvre des plans d’action de conformité de leurs directions.
Le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de Caffil, via le comité des risques et du contrôle interne de Sfil, examinent les résultats de l’activité de la direction de la conformité, le résultat des contrôles de conformité et l’avancement des plans d’action visant à remédier aux dysfonctionnements constatés. Ils sont informés des grands enjeux de conformité, notamment en cas d’évolution réglementaire impactant le dispositif de conformité de Sfil.
Ils sont également informés des évolutions des dispositifs de la Caisse des Dépôts, qui doivent être déclinés dans ceux de ses filiales, selon leurs activités et spécificités.
La gestion du risque de non-conformité s’inscrit dans le respect de l’appétit aux risques du groupe Sfil. Celui-ci est défini par la direction générale et est approuvé par le comité des risques et du contrôle interne de Sfil et in fine par le conseil d’administration de Sfil et le conseil de surveillance de Caffil. Dans le respect de l’appétit aux risques, des politiques et procédures de conformité ont été définies sur l’ensemble du périmètre des activités du groupe Sfil. La direction de la conformité vérifie le respect de ces politiques et procédures et propose, le cas échéant, des actions aux directions concernées pour s’assurer de leur respect.
La politique du groupe Sfil en matière de mesure et de gestion des risques de non-conformité consiste à identifier et à évaluer régulièrement les risques encourus, ainsi que les dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle existants afin de vérifier si le niveau de risque résiduel est acceptable ou non. Cette politique se décline au travers de quatre processus principaux :
Au cours de l’année 2023, Sfil a poursuivi la mise en œuvre de son dispositif de conformité, à travers les initiatives suivantes :
Par ailleurs, la procédure d’évaluation des tiers fournisseurs a été actualisée. La procédure est un élément important du dispositif anticorruption de Sfil. Elle intègre les principes fondamentaux relatifs à la mise en place de mesures appropriées pour prévenir, détecter et dissuader les pratiques de corruption avec une « tolérance zéro », en déclinaison de la politique en matière de prévention de la corruption du groupe Caisse des Dépôts. Elle permet aussi de véhiculer une culture anticorruption dans le comportement des collaborateurs, afin de garantir des relations internes et externes garantissant le respect des règles en matière de probité et de corruption. Enfin, un nouvel outil de surveillance des fournisseurs a été mis en production fin 2023.
Le dispositif d’alerte interne est conforme aux exigences réglementaires émanant des orientations de l’autorité bancaire européenne transposées par les lois Waserman et le décret d’application du 3 octobre 2022 :
De façon plus générale, la direction de la conformité a poursuivi ses actions pour améliorer son organisation, ses processus et ses outils avec un axe digital, dans l’objectif constant d’accroître son efficacité afin de faire face aux évolutions réglementaires et aux attentes des superviseurs.
L’arrêté du 3 novembre 2014 définit le risque juridique comme correspondant au risque de tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d’être imputable à l’entreprise assujettie au titre de ses opérations.
La surveillance du risque juridique encouru par Caffil s’articule notamment autour de la prévention des litiges, l’anticipation des évolutions du droit et le respect des principes de gouvernance.
Le dispositif de maîtrise de ce risque est assuré par :
Ces trois directions sont rattachées à la secrétaire générale, membre du comité exécutif de Sfil, qui valide les stratégies juridiques mises en œuvre.
Leurs principales missions sont :
Ces directions contribuent aux travaux de différents comités :
Les deux directions juridiques participent également aux réflexions conduites dans le cadre des travaux d’audit et de contrôle interne.
Les dirigeants effectifs de Sfil et le conseil d’administration de Sfil ainsi que le directoire et le conseil de surveillance de Caffil sont régulièrement tenus informés des événements significatifs dans les domaines précités.
Au 31 décembre 2023, il reste cinq emprunteurs en contentieux pour des montants non significatifs.
Au 31 décembre 2023, il n’existe pas, à la connaissance de Caffil, de litiges ou contentieux considérés comme significatifs entre Caffil et ses emprunteurs.
La direction de la comptabilité de Sfil assure les déclarations fiscales de Caffil et peut s’adresser au secrétariat général de Sfil pour le conseil en matière fiscale.
Il n’y a pas eu d’évolution importante en 2023 concernant le dossier lié au traitement de l’imposition en Irlande des résultats de l’ex-succursale de Dexia Municipal Agency (ancienne dénomination de Caffil) à Dublin, fermée en 2013. Caffil et Dexia SA sont toujours dans l’attente d’une décision de la part des administrations fiscales française et irlandaise. Toutefois, Caffil et Dexia SA ont signé fin 2023 un protocole d’accord permettant d’arrêter le montant des sommes dues entre les entités tout en incluant des dispositions permettant de tenir compte de la finalisation des discussions entre les autorités compétentes. En conséquence de cet accord, un produit d’impôts de EUR 6 millions, correspondant à la différence entre le montant provisionné et le montant payé, est constaté dans le résultat 2023 consolidé de Sfil au 31 décembre 2023.
En application des articles L.441-14 et D.441-6 du Code de commerce, Caffil publie chaque année la décomposition du solde de ses dettes à l’égard de ses fournisseurs par date d’échéance.
Caffil a un nombre très limité de fournisseurs directs, dans la mesure où sa gestion est confiée par contrat à sa société mère, conformément à l’article L.513-15 du Code monétaire et financier.
La pratique de Caffil est de régler ses factures dès qu’elles sont comptabilisées, ainsi le solde de dettes à l’égard des fournisseurs est en principe toujours nul. La ventilation des factures reçues non réglées dont le terme est échu fin 2023 est donc la suivante :
| Factures reçues non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu | |||||
0 jour (indicatif) | 1 Ã 30 jours | 31 Ã 60 jours | 61 Ã 90 jours | 91 jours et plus | Total | |
(A) Tranches de retard de paiement |
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Nombre de factures concernées | - | - | - | - | - | - |
Montant total des factures concernées HT | - | - | - | - | - | - |
Pourcentage du montant total des achats HT de l’exercice | - | - | - | - | - | - |
(B) Factures exclues du (A) relatives à  des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées |
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Nombre de factures exclues | - | - | - | - | - | - |
Montant des factures exclues | - | - | - | - | - | - |
Délais de paiement de référence utilisés : légaux ou contractuels, généralement 45 jours. Les opérations de banque et opérations connexes ne sont pas incluses dans les informations sur les délais de paiement. |
En application des dispositions de l’article L.232-1 du Code de commerce, il est précisé que Caffil n’exerce aucune activité en matière de recherche et de développement.
Conformément aux dispositions de l’article 223 quater du Code général des impôts, il est précisé qu’aucune dépense ou charge non déductible visée par l’article 39‑4 du CGI n’a été engagée par la société au cours de l’exercice.
Le montant des frais généraux réintégré à la suite d’un redressement fiscal définitif (article 223 quinquies, articles 39‑5 et 54 quater du Code général des impôts) est nul.
Caffil n’est pas assujettie aux dispositions relatives à la déclaration de performance extra‑financière.
L’information sociale, environnementale et sociétale de Sfil, maison-mère Caffil, est présentée dans son rapport financier annuel et sur son site Internet.
Le groupe Sfil établit un rapport développement durable chaque année qui intègre les activités de Caffil. Celui-ci est disponible sur le site Internet de Sfil.
Situation financière | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 |
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Capital social (en EUR millions) | 1 350 | 1 350 | 1 350 | 1 350 | 1 350 |
Nombre d’actions | 13 500 000 | 13 500 000 | 13 500 000 | 13 500 000 | 13 500 000 |
Résultats globaux (en EUR millions) |
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Chiffre d’affaires(1) | 423 | 326 | 371 | 676 | 1 912 |
Résultat avant charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et dotations nettes aux provisions | 32 | 68 | 80 | 101 | 68 |
Charge d’impôts sur les bénéfices | (6) | (19) | (28) | (24) | (11) |
Résultat après charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et provisions | 46 | 59 | 81 | 88 | 66 |
Distribution exceptionnelle | - | - | - | - | - |
Bénéfice distribué(2) | 45 | 49 | 85 | 84 | 63 |
Résultats réduits à une action (en EUR millions) |
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Chiffre d’affaires(1) | 31,36 | 24,12 | 27,47 | 50,09 | 141,65 |
Résultat avant charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et dotations nettes aux provisions | 2,84 | 6,44 | 7,98 | 9,24 | 5,85 |
Charge d’impôts sur les bénéfices | (0,45) | (1,43) | (2,04) | (1,75) | (0,80) |
Résultat après charge d’impôts sur les bénéfices, dotations aux amortissements et provisions | 3,40 | 4,34 | 6,02 | 6,52 | 4,91 |
Distribution exceptionnelle | - | - | - | - | - |
Bénéfice distribué(2) | 3,35 | 3,60 | 6,32 | 6,19 | 4,67 |
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Composition du conseil de surveillance
Il est proposé de :
Le présent rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise présenté en application des articles L.225‑68, L.225‑37‑4, L.22‑10‑10 et L.22‑10‑11 du Code de commerce a pour objet de rendre compte aux actionnaires de l’activité du conseil en 2023, de sa composition, des conditions de préparation et d’organisation des travaux et du conseil. Il comprend également la liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chaque mandataire social durant l’exercice, les informations sur la rémunération des mandataires sociaux, la politique de diversité appliquée aux membres du conseil de surveillance et des informations sur les éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange.
Pour l’élaboration du présent rapport, Caffil se réfère :
Le présent rapport a été établi par le conseil de surveillance de Caffil qui a réuni l’information adéquate auprès du directoire de la société et du secrétariat général de Sfil.
La structure et l’organisation opérationnelles de Caffil sont contraintes par son statut de société de crédit foncier. Elle est une société juridiquement indépendante avec son propre conseil de surveillance et son propre directoire. Cependant, afin de préserver le privilège qui bénéficie aux détenteurs d’obligations foncières et d’autres titres de ressources sécurisées, la loi a prévu que la société de crédit foncier n’aurait pas de personnel en direct et qu’elle confierait la gestion opérationnelle de ses actifs et de ses passifs à un autre établissement de crédit lié à elle par contrat (article L.513‑15 du Code monétaire et financier). En effet, les salariés jouissent d’un superprivilège en cas de redressement ou de liquidation judiciaires, alors que le contrat de gestion bénéficie du privilège de la loi sur les sociétés de crédit foncier avec les détenteurs d’obligations foncières et autres dettes privilégiées. Caffil a confié la gestion de ses opérations à Sfil depuis le 31 janvier 2013.
L’ensemble des éléments présentés est, sauf mentions spécifiques, au 31 décembre 2023.
Caffil est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance, régie par les articles L.210‑1 et suivants et L.22‑10‑1 et suivants du Code de commerce. Son activité est régie par les articles L.511‑1 et suivants (établissements de crédit) et L.513‑2 et suivants (sociétés de crédit foncier) du Code monétaire et financier.
Le Code monétaire et financier autorisant une entité à se référer au comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et au comité des rémunérations de sa société mère pour la définition de sa politique de nomination et de rémunération, le conseil de surveillance de Caffil a décidé de ne pas créer de comité spécifique à son niveau et de s’appuyer sur ceux de Sfil. De même, le comité des comptes de Sfil d’une part et le comité des risques et du contrôle interne de Sfil d’autre part traitent des problématiques concernant Caffil. Les documents présentant ces problématiques sont inclus dans les dossiers du conseil de surveillance, qui est également informé des débats de ces comités concernant la société.
En matière de gouvernance, Caffil met en œuvre les recommandations du Code Afep/Medef, auquel sa société mère se réfère, qui lui sont applicables en tant que société de crédit foncier dont les actions ne sont pas cotées. La représentation des femmes et des hommes est équilibrée au sein du conseil de surveillance, mais ne l’est plus au niveau du directoire et devrait être revue lors d’une prochaine nomination. En termes de compétence, il existe une complémentarité des formations et des expériences professionnelles par rapport aux activités de la société. Les membres du conseil sont des experts dans les principaux domaines d’intervention de la société de crédit foncier. En 2023, les membres du conseil et du directoire ont bénéficié de séances de formation sur le crédit export, la cybercriminalité et le SI cloud, la réglementation en lien avec le développement durable ainsi que sur le dispositif LCB-FT.
Par ailleurs, Caffil dispose d’un plan de succession des mandataires sociaux.
Les principales mesures en écart entre la gouvernance de la société et les dispositions du Code Afep/Medef sont les suivantes :
Recommandations du Code |
| Commentaire |
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Recommandation 8 –
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| Lors des derniers changements au sein du directoire, l’équilibre femmes/hommes a été rompu avec le remplacement d’un homme par une femme. Ce choix tenant aux compétences recherchées conduira à favoriser un rééquilibrage lors d’une prochaine nomination. |
Recommandation 10.3 – |
| L’absence de membres indépendants au conseil de surveillance relève d’un choix tant de Sfil, actionnaire de Caffil, que de la Caisse des Dépôts et de l’État, actionnaires de Sfil, compte tenu du statut et du rôle dévolu à Caffil au sein du groupe Sfil. Cependant, les comités spécialisés (comité des risques et du contrôle interne, comité des comptes, comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et comité des rémunérations) du conseil d’administration de Sfil, qui agissent également pour le compte de Caffil et reportent au conseil de surveillance de Caffil, comportent des membres indépendants. |
Recommandation 12.3 – |
| La possibilité de la tenue d’une executive session annuelle à l’issue de l’une des réunions du conseil de surveillance figure dans le règlement intérieur du conseil de surveillance et demeure optionnelle (non utilisée en 2023). Il est organisé un comité des risques et du contrôle interne hors la présence de la direction générale afin de revoir l’ensemble du dispositif de contrôle interne du groupe Sfil. |
Recommandation 15.2 – |
| Le renouvellement en bloc du conseil de surveillance (à l’exception d’un membre) résulte de l’historique de la société et de la stabilité du nombre de membres. |
Recommandation 24 – |
| Cette disposition n’est pas applicable pour Caffil dont l’actionnariat est décrit précédemment (détention et contrôle à 100 % par Sfil, sa maison mère) et dont les actions ne sont pas cotées. |
Nombre de membres | Indépendance | Femmes | Âge | Ancienneté moyenne | Réunions | Taux |
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5 | 0 | 40 % | 54 ans | 9 ans et 2 mois | 6 | 100 % |
Le conseil de surveillance exerce un contrôle permanent sur la gestion de la société par le directoire. Ses membres, nommés pour quatre ans, sont désignés par l’assemblée générale en raison de leur compétence et de la contribution qu’ils peuvent apporter à la société. Une analyse est menée lors de chaque nomination par le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE de Sfil à partir d’un dossier et d’une grille d’analyse recensant les principaux domaines de compétences que souhaite réunir le conseil en son sein. Il s’agit d’une appréciation individuelle tout en considérant la compétence collective du conseil. Les nominations sont approuvées par le superviseur européen au travers de l’analyse Fit & Proper. L’absence de membre indépendant en son sein a été actée par le comité de gouvernance, des nominations et de la RSE de Sfil.
Le conseil de surveillance se réunit au moins une fois par trimestre ; les deux commissaires aux comptes ainsi que le contrôleur spécifique de la société assistent à ces réunions. Au cours de l’exercice 2023, le conseil s’est réuni à 6 reprises. Le taux d’assiduité moyen des membres a été de 100 % (les taux individuels sont précisés ci-après). Dans des délais raisonnables pour la prise de connaissance des sujets préalablement à la réunion, le président du conseil de surveillance ou le président du directoire communique aux membres du conseil un ordre du jour ainsi qu’un dossier comportant les notes ou documents relatifs aux sujets traités. Les dossiers contenant les informations et documents transmis au conseil lui permettent d’avoir une vue claire, sincère et complète de la situation de la société, de sa rentabilité et de son évolution. Au cours des réunions du conseil, le directoire développe les points de l’ordre du jour par des commentaires et des présentations synthétiques. Le conseil émet des avis sur les choix stratégiques, fait des recommandations et, le cas échéant, demande des études ponctuelles qui font l’objet d’un suivi aux réunions suivantes.
Principales missions du conseil de surveillance |
| Travaux spécifiques réalisés en 2023 |
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Au cours de l’exercice 2023, le conseil de surveillance s’est réuni à 6 reprises. Le taux d’assiduité de ses membres est repris ci-après.
Membres du conseil de surveillance | Taux d’assiduité |
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Philippe MILLS – président | 100 % |
François LAUGIER – vice-président | 100 % |
Nathalie ARGOURD – membre | 100 % |
Anne CRÉPIN – membre | 100 % |
Béatrice GOSSEREZ – membre* | 100 % |
Florent LECINQ – membre | 100 % |
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Nombre | Femmes | Âge | Ancienneté | Réunions | Taux |
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5 | 80 % | 46 ans | 3 ans et 4 mois | 31 | 93 % |
Le directoire est en charge de la direction et de l’administration de Caffil. Il la représente et l’engage. À ce titre, il doit prendre l’ensemble des décisions importantes impactant l’activité et les résultats de la société. Le directoire est, par ailleurs, le premier garant du bon fonctionnement de l’ensemble du contrôle interne de Caffil (cf. partie 2.10 - Rapport de gestion).
Principales missions du directoire |
| Travaux spécifiques réalisés en 2023 |
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Le directoire se réunit en moyenne bimensuellement. Chaque trimestre, une réunion est dédiée à la préparation du conseil de surveillance à venir. Des réunions peuvent par ailleurs être tenues exceptionnellement en fonction des sujets à traiter.
Les commissaires aux comptes sont convoqués aux séances du directoire lorsque cela est obligatoire, notamment lors de l’examen des comptes annuels et semestriels. En fonction des questions inscrites à l’ordre du jour, la présidente du directoire peut décider, notamment sur proposition d’un membre du directoire, de convier toute personne qu’elle jugerait utile à présenter un dossier ou à éclairer les discussions préparatoires aux décisions.
Au cours de l’exercice 2023, le directoire s’est réuni à 31 reprises. Le taux d’assiduité de ses membres est repris ci‑après.
Membres du directoire | Taux d’assiduité |
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Gilles GALLERNE - président(1) | 96 % |
Herdile GUÉRIN – présidente(2) | 100 % |
Olivier EUDES - directeur général(3) | 87 % |
Thi Lan Anh PHAM – membre | 87 % |
Émilie BOISSIER – membre | 90 % |
Céline GOUY - membre(4) | 100 % |
|
En application de l’article L.225‑37‑4 1° du Code de commerce, figurent ci‑après les mandats et fonctions exercés, au cours de l’exercice 2023, par chaque mandataire social de Caffil en fonction pendant ledit exercice.
Les membres du conseil de surveillance de Caffil sont des experts dans les principaux domaines d’intervention de la société de crédit foncier. Ils sont tous salariés de Sfil, hormis le président du conseil de surveillance qui est mandataire social de Sfil. Ce sont, pour la quasi‑totalité d’entre eux, soit des membres du comité exécutif, soit des directeurs. De plus, le président du conseil de surveillance de Caffil est également administrateur et directeur général de Sfil.
58 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2021–2025
Date du 1er mandat : 31 janvier 2013
Fonction principale : directeur général de Sfil
Mandats et autres fonctions :
59 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2021–2025
Date du 1er mandat : 31 janvier 2013
Fonction principale : directeur général adjoint de Sfil
Mandats et autres fonctions :
52 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2021–2025
Date du 1er mandat : 30 mai 2017
Fonction principale : directrice développement SPL coordination métiers développement durable de Sfil
Mandats et autres fonctions : néant
54 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2021–2025
Date du 1er mandat : 30 mai 2017
Fonction principale : directrice du crédit export de Sfil (depuis le 11 décembre 2023)
Mandats et autres fonctions :
58 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2020 – 10 novembre 2023
Date du 1er mandat : 12 décembre 2012
Fonction principale : secrétaire générale de Sfil (jusqu’au 25 octobre 2023)
Mandats et autres fonctions :
48 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola - 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 27 mai 2021–2025
Date du 1er mandat : 25 février 2013
Fonction principale : directeur finance et marchés financiers de Sfil
Mandats et autres fonctions :
60 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola – 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 31 janvier 2021 – 31 octobre 2023
Date du 1er mandat : 1er janvier 2008
Fonction principale : auditeur général de Sfil (depuis le 1er novembre 2023)
Mandats et autres fonctions :
50 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 31 janvier 2021–2025
Date du 1er mandat : 18 mars 2020
Fonction principale : directrice de la coordination Caffil au sein de Sfil (depuis le 1er novembre 2023)
Mandats et autres fonctions :
55 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 31 janvier 2021–2025
Date du 1er mandat : 27 mai 2015
Fonction principale : directeur ALM et marchés financiers de Sfil
Mandats et autres fonctions :
39 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola – 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 31 janvier 2021–2025
Date du 1er mandat : 31 janvier 2021
Fonction principale : gestionnaire ALM senior de Sfil
Mandats et autres fonctions :
44 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola – 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 8 septembre 2022–2025
Date du 1er mandat : 8 septembre 2022
Fonction principale : directrice middle-office et portefeuille crédit export de Sfil
Mandats et autres fonctions : néant
42 ans – nationalité française
Adresse professionnelle :
Sfil – 112-114, avenue Émile Zola – 75015 Paris
Dates de début et de fin de mandat : 1er novembre 2023–2025
Date du 1er mandat : 1er novembre 2023
Fonction principale : directrice corporate center risques de Sfil (depuis le 1er juin 2023)
Mandats et autres fonctions :
| Départ | Nomination |
---|---|---|
Conseil de surveillance | Béatrice GOSSEREZ En qualité de membre 10 novembre 2023 |
|
Directoire | Gilles GALLERNE En qualité de membre et de président 31 octobre 2023
Herdile GUÉRIN En qualité de directrice générale 31 octobre 2023 | Herdile GUÉRIN En qualité de présidente 1er novembre 2023
Olivier EUDES En qualité de directeur général 1er novembre 2023
Céline GOUY En qualité de membre 1er novembre 2023 |
Au cours de l’exercice 2023, Caffil n’a versé aucune rémunération aux mandataires sociaux qui sont des salariés de Sfil et qui exercent leur mandat sans rémunération spécifique, hormis le président du conseil de surveillance qui est également mandataire social de la société mère et ne perçoit de rémunération qu’au titre de ce dernier mandat. Il est rappelé que Caffil ne dispose pas de comité des rémunérations et qu’il est fait référence au comité de gouvernance, des nominations et de la RSE et au comité des rémunérations existant au niveau de sa société mère, Sfil.
Les commissaires aux comptes de Caffil sont :
63, rue de Villiers – 92200 Neuilly-sur-Seine
Société représentée par Ridha BEN CHAMEK, associé
Renouvelé par l’assemblée générale mixte du 24 mai 2023 jusqu’à l’issue de l’assemblée appelée à statuer sur les comptes de l’exercice à clore le 31 décembre 2028
Tour Eqho – 2, avenue Gambetta – 92066 Paris-La Défense Cedex
Société représentée par Jean-François DANDE, associé
Renouvelé par l’assemblée générale mixte du 24 mai 2023 jusqu’à l’issue de l’assemblée appelée à statuer sur les comptes de l’exercice à clore le 31 décembre 2028
26, rue Cambacérès – 75008 Paris
Renouvelé par le directoire du 5 décembre 2022
pour une durée de quatre ans à compter du 1er janvier 2023
Représenté par Martine LECONTE
Suppléant : Ratana LYVONG
Les actions de la société n’étant pas cotées et les titres émis (obligations foncières) par la société ne donnant pas accès au capital, il n’y a pas lieu de donner d’information spécifique par rapport aux dispositions de l’article L.22-10-11 du Code de commerce. Par ailleurs, la composition du capital est précisée ci-après.
Le capital social est actuellement fixé à EUR 1 350 000 000 divisés en 13 500 000 actions nominatives, de valeur nominale de EUR 100. Il n’existe aucun autre titre donnant accès au capital de Caffil.
Sfil détient la totalité du capital de Caffil à l’exception d’une action qui a fait l’objet d’un prêt de consommation d’action au profit d’une personne physique membre du conseil de surveillance.
Le droit de vote attaché aux actions est proportionnel à la quotité de capital qu’elles représentent, selon les dispositions de l’article 31 des statuts. Chaque action donne droit à une voix. Chaque membre de l’assemblée a autant de voix qu’il possède et représente d’actions, tant en son nom personnel que comme mandataire.
Aucune opération n’a été portée à la connaissance de Caffil (cf. article 223-26 du règlement général de l’Autorité des marchés financiers).
Aucune convention telle que visée à l’article L.225-37-4 2° du Code de commerce n’est à mentionner.
Le conseil de surveillance a exercé, en application des dispositions de l’article L.225‑68 du Code de commerce et des statuts, les vérifications et contrôles qui ont été estimés nécessaires dans le cadre de sa mission de surveillance de la gestion de Caffil par le directoire.
À ce titre, le Conseil a notamment examiné les comptes annuels de l’exercice 2023 qui lui ont été présentés par le directoire, conformément à la loi. Il a également examiné le rapport de gestion du directoire portant sur l’activité de Caffil au cours de cet exercice.
Le rapport de gestion du directoire et les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023 n’appellent pas d’observation particulière de sa part. Le conseil de surveillance remercie le directoire pour les actions entreprises et les résultats obtenus au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023.
(En EUR millions) | Notes | 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|
Caisse, banques centrales | 2.1 | 1 808 | 1 053 |
Effets publics et valeurs assimilées | 2.2 | 3 049 | 2 889 |
Créances sur les établissements de crédit | 2.3 | 6 705 | 8 016 |
Opérations avec la clientèle | 2.4 | 47 346 | 46 238 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 2.5 | 2 237 | 4 186 |
Actions et autres titres à revenu variable |
| - | - |
Participations et autres titres détenus à long terme |
| - | - |
Parts dans les entreprises liées |
| - | - |
Immobilisations incorporelles |
| - | - |
Immobilisations corporelles |
| - | - |
Capital souscrit appelé non versé |
| - | - |
Capital souscrit non appelé |
| - | - |
Actions propres |
| - | - |
Autres actifs | 2.6 | 109 | 93 |
Comptes de régularisation | 2.7 | 2 236 | 2 497 |
TOTAL DE L’ACTIF | 2.8 | 63 490 | 64 973 |
(En EUR millions) | Notes | 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|
Dettes envers les banques centrales |
| - | - |
Dettes envers les établissements de crédit | 3.1 | 6 210 | 6 926 |
Opérations avec la clientèle |
| - | - |
Dettes représentées par un titre | 3.2 | 53 337 | 53 751 |
Autres passifs | 3.3 | 169 | 162 |
Comptes de régularisation | 3.4 | 2 240 | 2 622 |
Provisions pour risques et charges | 3.5 | 34 | 28 |
Passifs subordonnés |
| - | - |
Capitaux propres |
| 1 500 | 1 483 |
Capital souscrit | 3.6 | 1 350 | 1 350 |
Primes d’émission | 3.6 | - | - |
Réserves (et résultat reporté) | 3.6 | 62 | 67 |
Résultat de l’exercice | 3.6 | 88 | 66 |
TOTAL DU PASSIF | 3.7 | 63 490 | 64 973 |
(En EUR millions) | Notes | 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|---|
ENGAGEMENTS DONNÉS | 4.1 | 4 016 | 6 877 |
Engagements de financement donnés |
| 4 010 | 6 870 |
Engagements de garantie donnés |
| - | - |
Engagements sur titres donnés |
| - | - |
Autres engagements donnés |
| 6 | 7 |
ENGAGEMENTS REÇUS | 4.2 | 12 334 | 16 164 |
Engagements de financement reçus |
| 250 | 50 |
Engagements de garantie reçus |
| 12 084 | 16 114 |
Engagements sur titres reçus |
| - | - |
Engagements à terme reçus |
| - | - |
Autres engagements reçus |
| - | - |
AUTRES ENGAGEMENTS |
| 100 803 | 100 531 |
Opérations de change en devises | 4.3 | 16 012 | 13 109 |
Engagements sur instruments financiers à terme | 4.4 | 84 791 | 87 422 |
(En EUR millions) | Notes | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|
Intérêts et produits assimilés | 5.1 | 1 145 | 2 815 |
Intérêts et charges assimilées | 5.1 | (918) | (2 636) |
Revenus des titres à revenu variable |
| - | - |
Commissions (produits) | 5.2 | - | 0 |
Commissions (charges) | 5.2 | (3) | (3) |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation |
| 0 | (0) |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés | 5.3 | (4) | 7 |
Autres produits d’exploitation bancaire |
| 0 | 0 |
Autres charges d’exploitation bancaire |
| (0) | (0) |
PRODUIT NET BANCAIRE |
| 219 | 183 |
Charges générales d’exploitation | 5.4 | (110) | (109) |
Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles |
| - |
|
RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION |
| 109 | 75 |
Coût du risque | 5.5 | 6 | 2 |
RÉSULTAT D’EXPLOITATION |
| 115 | 77 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | 5.6 | (3) | - |
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT |
| 112 | 77 |
Résultat exceptionnel |
| - | - |
Impôt sur les bénéfices | 5.7 | (24) | (11) |
RÉSULTAT NET |
| 88 | 66 |
Résultat net par action |
| 6,52 | 4,91 |
Résultat net dilué par action |
| 6,52 | 4,91 |
(En EUR millions) | Montant |
---|---|
SITUATION AU 31/12/2022 |
|
Capital | 1 350 |
Primes d’émission et d’apport | - |
Engagements d’augmentation de capital et primes d’émission | - |
Réserves et résultat reporté | 62 |
Résultat de l’exercice | 88 |
Acompte sur dividendes | - |
CAPITAUX PROPRES AU 31/12/2022 | 1 500 |
VARIATIONS DE L’EXERCICE |
|
Variations du capital | - |
Variations des primes d’émission et d’apport | - |
Variations des engagements d’augmentation de capital et primes d’émission | - |
Variations des réserves et résultat reporté | 88 |
Dividendes versés (-) | (84) |
Variation du résultat de l’exercice | (22) |
Autres variations | - |
SITUATION AU 31/12/2023 |
|
Capital | 1 350 |
Primes d’émission et d’apport | - |
Engagements d’augmentation de capital et primes d’émission | - |
Réserves et résultat reporté | 67 |
Résultat de l’exercice | 66 |
CAPITAUX PROPRES AU 31/12/2023 | 1 483 |
Les états financiers de l’exercice clôturé au 31 décembre 2023 ont été arrêtés par le directoire du 14 février 2024 et présentés au conseil de surveillance du 15 février 2024.
Caffil établit ses états financiers en conformité avec le règlement ANC n° 2014-07 du 26 novembre 2014 relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire, et notamment les établissements de crédit. Comme précisé en son article 3 et sous réserve des adaptations que ce dernier règlement prévoit, ces entreprises établissent leurs états financiers en application du règlement ANC n° 2014-03 du 5 juin 2014 relatif au plan comptable général. Les états financiers s’inscrivent en outre dans le cadre de la directive n° 86/635/CEE du Conseil des Communautés européennes.
Les états financiers de l’exercice clôturé au 31 décembre 2023 ont été établis selon les mêmes méthodes comptables que celles utilisées dans les états financiers de l’exercice clôturé au 31 décembre 2022. Le collège de l’Autorité des normes comptables a adopté le règlement ANC N° 2023-03 du 7 juillet 2023 modifiant divers règlements de l’ANC en coordination avec le règlement ANC N° 2022-06 du 22 novembre 2022 relatif à la modernisation des états financiers. Ce dernier étant d’application aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025, son application ne devrait pas avoir d’impact matériel sur Caffil.
Les états financiers ont été préparés conformément aux principes comptables généralement acceptés, dans le respect des principes de prudence, de régularité et d’image fidèle, conformément aux hypothèses de base :
Les créances sur les établissements de crédit recouvrent l’ensemble des créances détenues au titre d’opérations bancaires, à l’exception de celles matérialisées par un titre. Elles sont ventilées entre les créances à vue et les créances à terme. Elles incluent notamment les prêts accordés à Sfil en refinancement des opérations de crédit export.
Les opérations avec la clientèle comprennent des prêts octroyés à ou garantis par des collectivités locales ainsi qu’à des établissements publics de santé.
Les opérations avec la clientèle sont inscrites au bilan pour leurs montants nets après dépréciations constituées en vue de faire face à un risque de non-recouvrement. Les commissions reçues et les coûts marginaux de transaction supportés à l’occasion de l’octroi ou de l’acquisition d’un concours, s’ils sont significatifs, sont étalés sur la durée de vie effective du prêt. Les autres commissions reçues sont enregistrées directement en compte de résultat.
Les intérêts relatifs aux prêts sont comptabilisés en intérêts et produits assimilés pour leurs montants courus, échus et non échus, calculés prorata temporis, ainsi que les intérêts sur les échéances impayées.
Les indemnités de remboursement anticipé de prêts sont enregistrées en compte de résultat à la date de l’opération.
Les contrats signés figurent dans les engagements hors bilan pour leur partie non versée.
Tant que les créances ne sont pas qualifiées de douteuses, elles sont saines ou dégradées ; elles demeurent dans leur poste d’origine.
Une créance est considérée comme douteuse lorsqu’elle présente une des caractéristiques suivantes :
Dans un souci de simplification opérationnelle ainsi que de prudence, Caffil a décidé d’aligner la notion de créance douteuse sur la notion prudentielle de défaut réel, c’est-à -dire un défaut pour cause d’impayé réel et/ou en raison du risque de non-paiement de la totalité des sommes dues par l’emprunteur (notion de Unlikely To Pay (UTP)) en référence à la politique défaut de la société. Les clients classés en période probatoire en vue d’une éventuelle sortie de défaut font également partie du périmètre des créances douteuses d’un point de vue comptable.
Sont considérées comme créances douteuses compromises les créances douteuses dont les perspectives de recouvrement sont fortement dégradées et pour lesquelles un passage en perte à terme est envisagé. Les créances comptabilisées en créances douteuses depuis plus d’un an sont reclassées dans cette catégorie.
Les créances restructurées pour difficultés financières sont des créances pour lesquelles l’entité a modifié les conditions contractuelles initiales (taux d’intérêt, maturité, etc.) pour des raisons économiques liées aux difficultés financières de l’emprunteur, selon des modalités qui n’auraient pas été envisagées dans d’autres circonstances.
La définition des créances restructurées pour cause de difficultés financières répond donc à deux critères cumulatifs :
Sont exclues des créances restructurées les créances dont les caractéristiques ont été renégociées commercialement avec des contreparties ne présentant pas de problèmes d’insolvabilité ou de situation financière dégradée.
Cette notion de restructuration doit s’apprécier au niveau du contrat et non au niveau du client (absence de contagion). Elles concernent les créances classées en douteuses et les créances saines, au moment de la restructuration.
Selon les modalités de la restructuration accordée, la créance restructurée peut être considérée comme « en défaut », entraînant son classement comptable en créances douteuses. Le retour en créances saines suit les modalités de retour en « non défaut ». Une information relative à ces créances est présentée en annexe.
Dès lors qu’un encours est douteux (cf. partie créances douteuses), la perte probable doit être prise en compte au moyen d’une dépréciation constatée en moins de cet encours.
Caffil enregistre les dépréciations correspondantes, en valeur actualisée, à l’ensemble de ses pertes prévisionnelles au titre des encours douteux ou douteux compromis.
Les pertes prévisionnelles sont égales à la différence entre les flux contractuels initiaux, déduction faite des flux déjà encaissés, et les flux prévisionnels. Ces derniers sont eux-mêmes déterminés en prenant en considération la situation financière de la contrepartie, ses perspectives économiques, les garanties appelées ou susceptibles de l’être sous déduction des coûts liés à leur réalisation, l’état des procédures en cours.
Les flux contractuels initiaux, déduction faite des flux déjà encaissés, et les flux prévisionnels sont actualisés au taux effectif d’origine des encours correspondants pour les prêts à taux fixe ou au dernier taux effectif déterminé selon les termes contractuels pour les prêts à taux variable.
En date d’arrêté, l’encours comptable d’un crédit net de dépréciation doit être égal au plus bas du coût historique ou de la valeur actuelle des flux de trésorerie attendus au titre des intérêts, du remboursement du principal et le cas échéant, de la valeur nette des garanties.
Les intérêts sur créances déclassées en douteuses continuent d’être comptabilisés après le déclassement.
La dépréciation est au moins égale au montant des intérêts enregistrés sur les encours douteux et non encaissés.
La dépréciation correspondant aux intérêts impayés est constatée en Produit net bancaire, la partie correspondant au capital est constatée en coût du risque.
Les encours litigieux font l’objet d’un provisionnement au cas par cas.
Les titres détenus par Caffil sont inscrits dans les postes d’actif du bilan Effets publics et valeurs assimilées ou Obligations et autres titres à revenu fixe.
Le poste Effets publics et valeurs assimilées comprend les titres émis par les organismes publics et susceptibles d’être refinancés auprès du Système européen de banques centrales.
Le poste Obligations et autres titres à revenu fixe comprend :
Les titres détenus par Caffil sont comptabilisés en titres d’investissement ou en titres de placement.
Les titres à revenu fixe assortis d’une échéance déterminée sont comptabilisés en titres d’investissement lorsqu’il existe l’intention et la capacité de les conserver jusqu’à leur échéance. Les titres inscrits dans cette catégorie font l’objet d’un financement adossé ou d’une couverture en taux d’intérêt sur leur durée de vie résiduelle.
Les titres d’investissement sont enregistrés à la date d’achat pour leur prix d’acquisition pied de coupon, frais exclus. Les intérêts courus à la date d’achat et ultérieurement les intérêts courus en date de clôture sont enregistrés dans des comptes de créances rattachées. Les intérêts afférents à ces titres sont comptabilisés en Intérêts et produits assimilés.
L’écart éventuel entre la valeur de remboursement et le coût d’acquisition pied de coupon (décote ou surcote) est amorti selon une méthode quasi actuarielle sur la durée de vie résiduelle du titre.
En date de clôture, les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées et les moins-values latentes ne sont généralement pas provisionnées. Par exception, les moins-values latentes sont provisionnées dans les cas suivants :
Sont comptabilisés en titres de placement les titres qui ne peuvent pas être inscrits en titres d’investissement.
Les titres de placement sont enregistrés à la date d’achat pour leur prix d’acquisition pied de coupon, frais exclus. Les intérêts courus à la date d’achat et ultérieurement les intérêts courus en date de clôture sont enregistrés dans des comptes de créances rattachées. Les intérêts afférents à ces titres sont comptabilisés en Intérêts et produits assimilés.
L’écart éventuel entre la valeur de remboursement et le coût d’acquisition pied de coupon (décote ou surcote) est amorti selon une méthode quasi actuarielle sur la durée résiduelle du titre.
Selon le principe de prudence, les titres de placement apparaissent au bilan à leur valeur d’acquisition corrigée le cas échéant de l’amortissement des surcotes/décotes ou bien à leur valeur de réalisation à la date de clôture, si celle-ci est inférieure, après prise en compte, le cas échéant, de la valeur du swap de microcouverture.
Pour le calcul de la valeur de réalisation, si le marché d’un instrument financier n’est pas actif, des techniques de valorisation sont utilisées. Le modèle de valorisation doit prendre en compte tous les facteurs que les acteurs du marché prendraient en considération pour valoriser l’actif. Dans ce cadre, Caffil s’appuie sur ses propres modèles d’évaluation en s’efforçant de prendre en compte au mieux les conditions de marché à la date de l’évaluation ainsi que les modifications de la qualité de crédit de ces instruments financiers et la liquidité du marché.
Lorsque la baisse de la valeur du titre excède le gain latent sur la microcouverture, la baisse de valeur nette figure dans le poste Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés, de même que les reprises de dépréciations ultérieures et les plus et moins-values de cession.
Les titres de placement transférés en titres d’investissement sont inscrits à leur prix d’acquisition et les dépréciations antérieurement constituées sont reprises sur la durée de vie résiduelle des titres concernés.
Les dettes envers les établissements de crédit sont ventilées d’après leur nature (comptes à vue, comptes courants, emprunts à long terme ou valeurs non imputées) et leur durée initiale (dettes à vue ou dettes à terme).
Les intérêts courus sur ces dettes sont portés dans les comptes de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat.
Ces dettes sont constituées des obligations foncières et des autres ressources bénéficiant du privilège défini à l’article L.513-11 du Code monétaire et financier (Registered covered bonds).
Les dettes représentées par un titre sont enregistrées pour leur valeur nominale.
Les primes de remboursement et d’émission sont amorties selon une méthode quasi actuarielle sur la durée de vie des titres concernés prorata temporis. Elles figurent au bilan dans les postes d’encours de dettes. L’amortissement de ces primes figure en compte de résultat dans le poste Intérêts et charges assimilées. Dans le cas d’émissions de titres au-dessus du pair, l’étalement des primes d’émission vient en diminution des Intérêts et charges assimilées.
Les intérêts sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts pour leurs montants courus, échus et non échus calculés prorata temporis.
Les frais et commissions afférents aux titres émis font l’objet d’un étalement quasi actuariel sur la durée de vie résiduelle des dettes auxquelles ils sont rattachés et sont comptabilisés dans la marge nette d’intérêts.
Concernant les obligations émises libellées en devises, le traitement appliqué est celui des opérations en devises (cf. infra).
Les provisions sont comptabilisées pour leurs valeurs actualisées quand les trois conditions suivantes sont remplies :
La provision collective a pour objectif de couvrir le risque de perte de valeur probable sur les prêts, titres et engagements de prêts qui ne sont pas déjà couverts par des provisions spécifiques à la date de clôture des comptes. Au sein de cette population, les contreparties qui sont suivies en comité de suivi des actifs sous surveillance (comité watchlist) ou seraient susceptibles de l’être prochainement, sont identifiées grâce à des critères automatiques (fondés en particulier sur des ratings internes et des indicateurs d’alerte d’évolutions de ratings jugées risquées) et des analyses ad hoc qui font appel au jugement et sont réalisées à dire d’expert. Les encours sur ces contreparties forment l’assiette de la provision collective.
Les pertes sur ces contreparties sont estimées en se fondant sur les événements passés (utilisation d’historiques), sur la conjoncture actuelle et sur les prévisions de la conjoncture future. À cet effet, Caffil utilise un modèle de risque de crédit basé sur une approche dérivée de l’approche bâloise ; ce modèle est régulièrement testé a posteriori.
Caffil conclut des opérations d’instruments financiers à terme, dans le but uniquement de couvrir le risque de taux ou de change auquel son activité l’expose. En fonction de leur nature, ces opérations sont affectées dans les portefeuilles de microcouverture ou de macrocouverture. Les principes d’évaluation et de comptabilisation sont conditionnés par cette affectation.
Le montant du notionnel de ces opérations est comptabilisé en hors-bilan pendant toute la durée du contrat, c’est-à -dire dès la signature du contrat (y compris à départ forward) et jusqu’à son terme. Dans le cas où le montant du notionnel varie, le montant inscrit au hors-bilan est ajusté pour représenter l’engagement maximal actuel ou futur.
Les soultes de conclusion des instruments financiers sont étalées quasi actuariellement sur la durée de vie de l’instrument financier tant que celui-ci reste en vie.
Les opérations de microcouverture ont pour objet de couvrir le risque de taux d’intérêt et de change affectant un élément, ou un ensemble d’éléments homogènes, identifiés dès l’origine.
Les charges et les produits relatifs à ces opérations sont inscrits en compte de résultat de manière identique à la comptabilisation des produits et charges de l’élément ou de l’ensemble homogène couvert et sous le même poste comptable.
Les soultes de résiliation reçues ou payées du fait de l’interruption anticipée de l’instrument de couverture sont généralement enregistrées en compte de résultat à la date de résiliation. Dans le cadre d’une restructuration, elles sont par exception étalées lorsqu’elles représentent une charge selon les dispositions fiscales.
Cette catégorie regroupe les opérations de couverture qui ont pour but de réduire et de gérer le risque global de taux d’intérêt de la société sur l’actif, le passif et le hors-bilan à l’exclusion des opérations répertoriées dans les portefeuilles de couverture affectée.
Les charges et les produits relatifs à ces opérations sont inscrits en compte de résultat prorata temporis, respectivement en Intérêts et charges assimilées et Intérêts et produits assimilés. La contrepartie de cet enregistrement est inscrite dans des comptes de régularisation jusqu’à la date d’encaissement ou de décaissement des fonds.
Les soultes de résiliation reçues ou payées du fait de l’interruption anticipée de l’instrument de couverture sont enregistrées en compte de résultat à la date de résiliation.
Caffil comptabilise les opérations en devises dans des comptes ouverts et libellés dans chacune des devises utilisées.
Des comptes de position de change et de contre-valeur de position de change spécifiques sont ouverts dans chaque devise.
À chaque clôture comptable, les différences entre, d’une part, les montants résultant de l’évaluation des comptes de position de change au cours de marché à la date de clôture et, d’autre part, les montants inscrits dans les comptes de contre-valeur de position de change sont enregistrées en compte de résultat.
Dans le cadre de la couverture systématique de son risque de change, Caffil conclut des opérations de swaps de devises. Ces opérations sont mises en place dans le but d’éliminer dès son origine le risque de variation de cours de change affectant un élément de l’actif ou du passif. Il s’agit essentiellement de la couverture de certains passifs et de certains titres et prêts figurant à l’actif.
La méthode utilisée pour comptabiliser le résultat des opérations de change de swaps cambistes consiste à constater en compte de résultat prorata temporis sur la durée du contrat le report/déport, c’est-à -dire la différence entre le cours de couverture et le cours au comptant.
Dans le cadre de l’activité de refinancement des grands crédits à l’exportation, Caffil bénéficie d’une garantie irrévocable et inconditionnelle à 100 % de l’État français, dite garantie rehaussée. Les charges attachées à ces garanties sont enregistrées prorata temporis en marge nette d’intérêt.
Caffil appartient au périmètre d’intégration fiscale dont la tête de groupe est Sfil. Cet établissement est seul redevable de l’impôt sur les sociétés et de l’imposition forfaitaire annuelle due par le Groupe. La charge d’impôt de Caffil est constatée en comptabilité, comme en l’absence de toute intégration fiscale.
Les économies réalisées par le groupe d’intégration fiscale sont enregistrées chez Sfil.
En application de l’article L.511-45 du Code monétaire et financier, il convient de préciser que Caffil ne possède aucune implantation dans les États n’ayant pas conclu avec la France de convention d’assistance administrative (succursales, filiales – y compris entités ad hoc – et participations dans d’autres entités faisant l’objet d’un contrôle exclusif ou conjoint – ou de fait).
Sfil
112-114 Avenue Émile Zola
75015 Paris
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Réserves obligatoires | - | - |
Autres avoirs | 1 808 | 1 053 |
TOTAL | 1 808 | 1 053 |
Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
- | 2 | 144 | 764 | 1 936 | - | 2 846 |
| Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2023 | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023 | Plus ou moins-value latente au 31/12/2023(2) |
---|---|---|---|---|---|
Titres cotés(1) | 3 008 | 2 846 | - | 2 846 | (465) |
Autres titres | - | - | - | - | - |
TOTAL | 3 008 | 2 846 | - | 2 846 | (465) |
|
Portefeuille | Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2022 | Acquisitions, augmentations | Amortissements, remboursements ou cessions | Autres | Variations de change | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023(1) | Plus ou moins-value latente au 31/12/2023(2) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Transaction | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Placement | 136 | 141 | - | (26) | 1 | - | - | 116 | (13) |
Investissement | 2 871 | 2 871 | 100 | (249) | 8 | - | - | 2 730 | (451) |
TOTAL | 3 008 | 3 013 | 100 | (275) | 8 | - | - | 2 846 | (465) |
|
Voir note 2.9.
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Comptes bancaires à vue | 8 | 11 |
Valeurs non imputées | - | - |
TOTAL | 8 | 11 |
Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
154 | 43 | 679 | 3 199 | 3 848 | - | 7 923 |
| Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2023 | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
Créances à moins d’un an | - | - | - | - |
Créances à plus d’un an | 6 661 | 7 923 | - | 7 923 |
TOTAL | 6 661 | 7 923 | - | 7 923 |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Sfil – Prêts de refinancement des crédits export garantis par l’État français(1) | 6 658 | 7 809 |
Caisse des Dépôts – Avances de trésorerie octroyées(2) | 3 | 113 |
Crédits municipaux et établissements garantis par une collectivité locale | 0 | 0 |
TOTAL | 6 661 | 7 923 |
|
Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
612 | 563 | 3 079 | 15 718 | 25 853 | (6) | 45 818 |
Secteur économique | 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Secteur public | 45 898 | 44 862 |
Autres secteurs | 1 067 | 957 |
TOTAL | 46 965 | 45 818 |
| Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2023 | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
Créances à moins d’un an | 20 | 6 | - | 6 |
Créances à plus d’un an | 46 945 | 45 819 | (6) | 45 812 |
TOTAL | 46 965 | 45 825 | (6) | 45 818 |
| Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2023 | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
Encours sains(1)(4) | 46 857 | 45 680 | - | 45 680 |
Encours douteux(2)(4) | 49 | 15 | (0) | 15 |
Encours douteux compromis(3)(4) | 59 | 130 | (6) | 123 |
TOTAL | 46 965 | 46 965 | (6) | 45 818 |
|
| Montant net au 31/12/2022 | Dotations aux provisions | Reprises de provisions | Transfert | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Pour créances douteuses |
|
|
|
|
|
Sur encours | - | (0) | - | - | (0) |
Sur intérêts | (1) | (0) | 1 | - | (0) |
Pour créances douteuses compromises |
|
|
|
|
|
Sur encours | - | (4) | - | - | (4) |
Sur intérêts | (1) | (2) | 0 | - | (3) |
TOTAL | (2) | (6) | 1 | - | (6) |
Les provisions sur intérêts sont classées en Produit net bancaire et les provisions sur capital en Coût du risque.
Voir la note 2.9.
Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
22 | 50 | 721 | 1 660 | 1 684 | (1) | 4 138 |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Émetteurs publics | 1 729 | 1 470 |
Autres émetteurs (garantis par un État ou une collectivité locale) | - | - |
Établissements de crédit | 486 | 2 667 |
TOTAL | 2 215 | 4 138 |
| Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2023 | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023 | Plus ou moins-value latente au 31/12/2023(2) |
---|---|---|---|---|---|
Titres cotés(1) | 1 163 | 3 012 | (1) | 3 011 | (37) |
Autres titres | 1 053 | 1 126 | - | 1 126 | (50) |
TOTAL | 2 215 | 4 138 | (1) | 4 138 | (87) |
|
Portefeuille | Montant net au 31/12/2022 | Montant brut au 31/12/2022 | Acquisitions, augmentations | Amortissements, remboursements ou cessions | Autres | Variations de change | Dépréciations au 31/12/2023 | Montant net au 31/12/2023(1) | Plus ou moins-value latente au 31/12/2023(2) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Transaction | - | - | - | - | - |
| - | - | - |
Placement | 495 | 499 | - | (202) | 4 | (6) | (1) | 294 | 17 |
Investissement | 1 720 | 1 720 | 2 547 | (429) | 5 | (0) | - | 3 843 | (104) |
TOTAL | 2 215 | 2 219 | 2 547 | (631) | 9 | (6) | (1) | 4 138 | (87) |
|
Voir la note 2.9.
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Impôts et taxes | 35 | 23 |
Autres débiteurs | 6 | 7 |
Cash collateral versé à Sfil (1) | 68 | 63 |
TOTAL | 109 | 93 |
|
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Pertes à étaler sur opérations de couverture | 876 | 791 |
Charges à répartir relatives aux émissions obligataires | 61 | 58 |
Charges constatées d’avance sur opérations de couverture | 162 | 163 |
Charges constatées d’avance sur prêts | 588 | 548 |
Autres charges constatées d’avance | 0 | 0 |
Intérêts courus non échus à recevoir sur opérations de couverture | 542 | 930 |
Comptes d’ajustement en devises | - | - |
Autres produits à recevoir | 0 | 1 |
Autres comptes de régularisation – actif | 6 | 5 |
TOTAL | 2 236 | 2 497 |
| Montant en devises | Montant en CV euro | Montant en devises | Montant en CV euro |
---|---|---|---|---|
EUR | 62 950 | 62 950 | 64 409 | 64 409 |
CHF | 130 | 132 | 128 | 138 |
GBP | 129 | 145 | 129 | 149 |
PLN | 53 | 11 | 56 | 13 |
USD | 29 | 27 | 46 | 42 |
AUD | 20 | 13 | 20 | 12 |
CAD | 306 | 211 | 306 | 210 |
TOTAL |
| 63 490 |
| 64 973 |
| Montant au 31/12/2022 | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|
EFFETS PUBLICS ET VALEURS ASSIMILÉES – TITRES DE PLACEMENT | (5) | - |
France | (0) | - |
Italie | (5) | - |
OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE – TITRES DE PLACEMENT | (3) | (1) |
France | (1) | (0) |
Belgique | - | - |
Canada | (2) | (0) |
Finlande | - | - |
Norvège | - | - |
Pays-Bas | - | - |
Allemagne | - | - |
Suède | (0) | - |
OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE – TITRES D’INVESTISSEMENT | - | - |
OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE – PRÊTS | (2) | (6) |
France | (2) | (6) |
Les financements obtenus auprès de Sfil, dans le cadre de la convention de financement, sont composés de différents prêts ayant des maturités pouvant être comprises entre 1 jour et 10 ans, indexées sur Euribor ou €ster.
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Comptes bancaires à vue | - | - |
Compte courant – société mère | - | - |
Emprunts à terme – société mère | 6 195 | 6 830 |
Valeurs non imputées | - | - |
TOTAL | 6 195 | 6 830 |
| Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
À vue | - | - | - | - | - | - | - |
À terme | 650 | - | 2 850 | 2 830 | 500 | - | 6 830 |
TOTAL | 650 | - | 2 850 | 2 830 | 500 | - | 6 830 |
Type de titres | Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Obligations foncières | 1 000 | - | 3 645 | 18 556 | 23 854 | - | 47 055 |
dont primes d’émission nettes | (0) | - | (0) | 19 | (8) | - | 11 |
Type de titres | Montant au 31/12/2022 | Augmentations | Diminutions | Autres variations | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Obligations foncières | 46 589 | 3 447 | (2 990) | 9 | 47 055 |
Type de titres | Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois à 1 an | De 1 an à 5 ans | Plus de 5 ans | Indéterminée | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Registered covered bonds | 60 | 38 | 297 | 1 982 | 3 747 | - | 6 123 |
dont primes d’émission nettes | - | (0) | (0) | (1) | 30 | - | 29 |
Type de titres | Montant au 31/12/2022 | Augmentations | Diminutions | Autres | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Registered covered bonds | 6 244 | 218 | (338) | - | 6 123 |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Cash collateral reçu | 72 | 94 |
Intérêts courus non échus sur cash collateral | 0 | 0 |
Impôts et taxes | 24 | 18 |
Soultes à payer sur contrats de couverture dénoués | - | - |
Contribution aux fonds de soutien* | 60 | 50 |
Autres créditeurs | 13 | (0) |
TOTAL | 169 | 162 |
|
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Gains à étaler sur contrats de couverture | - | - |
Produits constatés d’avance sur opérations de couverture | 759 | 631 |
Produits constatés d’avance sur prêts | 597 | 688 |
Intérêts courus non échus à payer sur opérations de couverture | 526 | 1 002 |
Autres charges à payer | 16 | 20 |
Comptes d’ajustement en devises | 342 | 281 |
Autres comptes de régularisation – passif | 0 | - |
TOTAL | 2 240 | 2 622 |
| Montant au 31/12/2022 | Augmentations | Diminutions | Autres | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Crédits, engagements(1) | 19 | 1 | (5) | - | 15 |
Instruments financiers(2) | 13 | 1 | - | - | 13 |
Autres provisions(3) | 2 | - | (1) | - | 0 |
TOTAL | 34 | 1 | (7) | - | 28 |
|
| Montant au 31/12/2022 | Montant au 31/12/2023 |
---|---|---|
Capital | 1 350 | 1 350 |
Réserve légale | 62 | 66 |
Report à nouveau (+/-) | 0 | 0 |
Résultat de l’exercice (+/-) | 88 | 66 |
TOTAL | 1 500 | 1 483 |
Le 24 mai 2023, l’assemblée générale mixte a décidé d’affecter le résultat de l’exercice 2022, soit un solde de EUR 84 millions après affectation du report à nouveau et après déduction de la réserve légale, en versement d’un dividende à Sfil sa maison mère de EUR 84 millions.
Le capital social de Caffil de EUR 1 350 millions est composé de 13 500 000 actions.
| Montant en devises au 31/12/2022 | Montant en CV euro au 31/12/2022 | Montant en devises au 31/12/2023 | Montant en CV euro au 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
EUR | 62 950 | 62 950 | 64 409 | 64 409 |
CHF | 130 | 132 | 128 | 138 |
GBP | 129 | 145 | 129 | 149 |
PLN | 53 | 11 | 56 | 13 |
USD | 29 | 27 | 46 | 42 |
AUD | 20 | 13 | 20 | 12 |
CAD | 306 | 211 | 306 | 210 |
TOTAL |
| 63 490 |
| 64 973 |
Ventilation par nature | Société mère(1) | Autres parties liées(2) | ||
31/12/2022 | 31/12/2023 | 31/12/2022 | 31/12/2023 | |
ACTIF |
|
|
|
|
Créances sur les établissements de crédit | 6 695 | 7 891 | 3 | 114 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | - | - | - | 41 |
Autres actifs | 102 | 86 | - | - |
Comptes de régularisation | 152 | 226 | (0) | 1 |
PASSIF |
|
|
|
|
Dettes envers les établissements de crédit | 6 210 | 6 926 | - | - |
Dettes représentées par un titre | - | - | 354 | 295 |
Autres passifs | 24 | 17 | - | - |
Comptes de régularisation | 263 | 329 | - | 0 |
RÉSULTAT |
|
|
|
|
Intérêts et produits assimilés | 74 | 441 | - | 2 |
Intérêts et charges assimilées | (15) | (509) | (13) | (11) |
Commissions (produits) | - | 0 | - | - |
Commissions (charges) | - | - | (0) | (0) |
Gains ou pertes sur portefeuille de négociation | - | - | - | - |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés | - | - | - | - |
Autres produits d’exploitation bancaire | - | 0 | - | - |
Autres charges d’exploitation bancaire | - | - | - | - |
Charges générales d’exploitation | (102) | (102) | - | - |
HORS BILAN |
|
|
|
|
Dérivés de taux d’intérêt | 15 186 | 14 829 | - | - |
Dérivés de change | 1 120 | 1 011 | - | - |
Engagements de financement reçus | 250 | 50 | - | - |
Autres engagements reçus(3) | - | - | 3 | 124 |
Engagements de financement donnés(3) | 3 989 | 6 859 | 1 | 10 |
|
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Engagements de financement donnés en faveur des établissements de crédit(1) | 3 990 | 6 869 |
Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle(2) | 20 | 1 |
Engagements sur titres – engagements à payer | - | - |
Autres engagements donnés, valeurs affectées en garantie(3) | 6 | 7 |
TOTAL | 4 016 | 6 877 |
|
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Engagements de financement reçus des établissements de crédit(1) | 250 | 50 |
Devises empruntées | - | - |
Engagements de garantie reçus des établissements de crédit | - | - |
Garanties rehaussées(2) | 10 678 | 14 748 |
Garanties reçues des collectivités locales ou cessions en garantie de créances sur collectivités locales | 1 403 | 1 243 |
Engagements sur titres – titres à recevoir | - | - |
Autres engagements reçus(3) | 3 | 124 |
TOTAL | 12 334 | 16 164 |
|
Les opérations de change au comptant et de change à terme sont présentées pour leur valeur en devises, convertie sur la base du cours de change à la clôture de l’exercice.
Les postes Devises à recevoir et Devises à livrer sont composés de swaps longs en devises avec existence de flux de paiement intercalaires correspondant à des opérations de couverture. Le poste Opérations de change en devises contient également dans les états financiers primaires les comptes d’ajustement en devises sur le hors-bilan, ces derniers ne sont pas présentés dans le tableau ci-dessous.
| 31/12/2022 | 31/12/2023 | Juste valeur au 31/12/2023 |
---|---|---|---|
Devises à recevoir | 7 664 | 6 273 | (229) |
Devises à livrer | 8 006 | 6 554 | 161 |
TOTAL | 15 670 | 12 828 | (67) |
Les engagements sur instruments financiers à terme de taux d’intérêt sont enregistrés conformément aux dispositions des règlements n° 88-02 et n° 90-15 : les montants relatifs aux opérations fermes sont comptabilisés pour la valeur nominale des contrats.
| Montant au 31/12/2022 | Jusqu’à 1 mois | De 1 à 3 mois | De 3 mois | De 1 an | Plus de 5 ans | Indéterminée | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Montant notionnel | 84 791 | 10 688 | 1 422 | 10 835 | 30 483 | 33 995 | - | 87 422 |
dont à départ différé | 8 888 | - | - | 4 650 | 5 525 | 2 422 | - | 12 597 |
Ces opérations de couverture comprennent les opérations de microcouverture et de macrocouverture. |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Contrat d’échange de taux d’intérêt | 84 791 | 87 422 |
Contrat à terme | - | - |
Option sur taux d’intérêt | - | - |
TOTAL | 84 791 | 87 422 |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 | Juste valeur au 31/12/2023 |
---|---|---|---|
Microcouvertures | 47 867 | 46 537 | (2 289) |
Macrocouvertures | 36 924 | 40 885 | (80) |
TOTAL | 84 791 | 87 422 | (2 369) |
| 31/12/2022 | 31/12/2023 |
---|---|---|
Entreprises liées | 15 186 | 14 829 |
Autres contreparties | 69 605 | 72 593 |
TOTAL | 84 791 | 87 422 |
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
INTÉRÊTS ET PRODUITS ASSIMILÉS | 1 145 | 2 815 |
Opérations avec les établissements de crédit | 43 | 327 |
Opérations de crédit avec la clientèle | 760 | 1 302 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 56 | 195 |
Opérations de macrocouverture | 285 | 991 |
Autres engagements | - | - |
INTÉRÊTS ET CHARGES ASSIMILÉES | (918) | (2 636) |
Opérations avec les établissements de crédit | (13) | (256) |
Opérations de crédit avec la clientèle | (122) | (57) |
Obligations et autres titres à revenu fixe | (315) | (1 420) |
Opérations de macrocouverture | (468) | (903) |
Autres engagements | - | - |
MARGE D’INTÉRÊTS* | 226 | 179 |
|
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
COMMISSIONS (PRODUITS) | - | 0 |
Commissions perçues sur titres | - | - |
Commissions perçues sur instruments financiers à terme | - | - |
Commissions perçues sur prestations de services financiers | - | - |
Autres commissions perçues | - | 0 |
COMMISSIONS (CHARGES) | (3) | (3) |
Commissions payées sur titres | (3) | (3) |
Commissions payées sur instruments financiers à terme | - | - |
Commissions payées sur prestations de services financiers | (0) | (0) |
Autres commissions payées | (0) | (0) |
TOTAL | (3) | (3) |
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
Opérations sur titres de placement* | (4) | 7 |
Opérations sur instruments financiers | 0 | 0 |
Opérations de change | (0) | (0) |
TOTAL | (4) | 7 |
|
Caffil n’a pas de personnel salarié conformément aux dispositions de l’article L.513-15 du Code monétaire et financier. La gestion générale des opérations de Caffil est confiée par contrat à sa société mère Sfil, établissement de crédit.
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
Frais de personnel | - | - |
Autres frais administratifs | (103) | (103) |
Impôts et taxes | (7) | (6) |
TOTAL | (110) | (109) |
dont frais refacturés par Sfil | (102) | (102) |
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
Provisions collectives et spécifiques | 6 | 2 |
TOTAL | 6 | 2 |
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
Opérations sur titres d’investissement* | (3) | - |
Autres opérations | - | - |
TOTAL | (3) | - |
|
| 2022 | 2023 |
---|---|---|
Impôt courant de l’exercice | (24) | (17) |
Impôt sur exercices antérieurs* | - | 6 |
TOTAL | (24) | (11) |
|
Les impacts prévisibles à ce jour liés à la situation de guerre en Ukraine sont très limités pour Caffil. Caffil n’a pas d’exposition en Russie ou en Biélorussie. Sfil, sa maison mère, ne détient qu’une seule exposition en Ukraine qui représentait au 31 décembre 2023 un encours de EUR 46 millions. Cette exposition a été accordée dans le cadre de l’activité crédit export et est garantie à 100 % par la République française, Sfil n’est donc pas exposée directement au risque de crédit sur ce dossier. Ce contrat a fait l’objet d’un contrat de refinancement accordé par Caffil qui, en plus de l’assurance-crédit à 100 %, bénéficie de la garantie à 100 % accordée par la République française dite garantie rehaussée.
Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu après la clôture du 31 décembre 2023.
| KMPG SA | PricewaterhouseCoopers Audit | ||||||
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Montant TTC | % | Montant TTC | % | |||||
2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | |
Audit |
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Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels | 312 | 300 | 77 % | 82 % | 318 | 325 | 77 % | 89 % |
Services autres que la certification des comptes | 93 | 67 | 23 % | 18 % | 97 | 38 | 23 % | 11 % |
TOTAL | 405 | 367 | 100 % | 100 % | 415 | 363 | 100 % | 100 % |
Les services autres que la certification des comptes comprennent principalement l’émission de lettres de confort pour la mise à jour des programmes d’émissions EMTN ou lors de la réalisation d’émissions publiques syndiquées ainsi que les rapports relatifs aux allocations des actifs associés aux émissions thématiques du Groupe Sfil. En 2022, les services autres que la certification des comptes concernaient également l’audit des comptes de Caffil arrêtés établis sur base volontaire selon le référentiel IFRS EU.
À l’assemblée générale
CAISSE FRANCAISE DE FINANCEMENT LOCAL
112-114 avenue Emile Zola
75015 Paris
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société CAISSE FRANCAISE DE FINANCEMENT LOCAL relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité des comptes.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1ᵉʳ janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
Risque Identifié |
| Notre Approche d’Audit |
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Dans le cadre de ses activités, CAFFIL est exposé au risque de crédit dans le cadre de ses opérations de crédits, notamment auprès des collectivités locales et du secteur hospitalier. Au 31 décembre 2023, les opérations avec la clientèle s’élèvent à 45,8 milliards d’euros auxquels s’ajoutent des engagements de financements donnés pour 1 million d’euros qui figurent au hors-bilan.
Au titre du risque de crédit, CAFFIL comptabilise une provision collective dont l’objectif est de couvrir le risque de perte de valeur probable sur la population des prêts et engagements de prêts non déjà couverts par des dépréciations spécifiques (individuelles). Ces provisions collectives sont évaluées en fonction d’un modèle de risque de crédit basé sur une approche dérivée de l’approche Bâloise. Au 31 décembre 2023, les provisions collectives aux bornes de CAFFIL s’élèvent à 13,9 millions d’euros.
Le conflit en Ukraine, la remontée rapide des taux d’intérêt et le haut niveau d’inflation en zone euro déstabilisent l’environnement économique en Europe et dans le monde ce qui affecte la capacité de remboursement des emprunteurs.
Compte-tenu de l’importance du jugement dans la détermination de ces provisions collectives, nous avons considéré que l’estimation de ces dernières au 31 décembre 2023 constitue un point clé de notre audit dans le contexte d’instabilité économique et, dans la mesure où ces provisions font appel au jugement de la direction quant à la détermination des paramètres et modalités de calcul des provisions.
Les opérations avec la clientèle, les engagements de financements donnés, les provisions collectives et le coût du risque sont présentés respectivement dans les notes 2.4, 3.5, 4.1, 5.5 et 6 des annexes aux comptes sociaux de CAFFIL.
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| Dans un contexte d’incertitude accru, nos travaux ont principalement consisté à :
Nous avons apprécié l’adéquation du niveau de couverture des risques de crédit et le niveau global du coût du risque associé et en particulier son adaptation au contexte de la crise. Nous avons par ailleurs examiné les informations qualitatives et quantitatives décrites dans les notes annexes.
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Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du directoire et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires, à l’exception du point ci-après :
La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D.441-6 du code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire.
Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4 et L.22-10-10 du code de commerce.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels destinés à être inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels destinés à être inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.
Il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes annuels qui seront effectivement inclus par votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux.
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société CAISSE FRANCAISE DE FINANCEMENT LOCAL par votre assemblée générale du 30 septembre 2020.
Au 31 décembre 2023, nous étions dans la 4ème année de notre mission sans interruption.
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité des comptes de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le directoire.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
Fait à Neuilly sur Seine et Paris la Défense, le 27 mars 2024
Les commissaires aux comptes
PricewaterhouseCoopers Audit
Ridha Ben Chamek
KPMG S.A.
Jean-François Dandé
Caisse Française de Financement Local
Caffil
112-114, avenue Émile Zola 75015 Paris France
Société anonyme à directoire et conseil de surveillance
La société a été agréée par le Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, lors de sa séance en date du 23 juillet 1999, en qualité de société financière – société de crédit foncier. Cet agrément est devenu définitif en date du 1er octobre 1999. L’ordonnance n° 2013-544 du 27 juin 2013 a modifié le statut des sociétés de crédit foncier (article L.513-2 du Code monétaire et financier). Depuis le 1er janvier 2014, les sociétés de crédit foncier ne sont plus des « sociétés financières », mais des « établissements de crédit spécialisés ».
Société anonyme régie par les articles L.210-1 et suivants et L.22-10-1 et suivants du Code de commerce et par les articles L.511-1 et suivants et L.513-2 et suivants du Code monétaire et financier.
La société a été créée le 29 décembre 1998 pour une durée de 99 ans.
Conformément à l’article 2 des statuts, la société a pour objet exclusif :
La société peut également assurer le financement des activités mentionnées ci‑dessus par l’émission d’emprunts ou de ressources ne bénéficiant pas du privilège de l’article L.513‑11 du Code monétaire et financier.
La société peut mobiliser, conformément aux articles L.211‑36 à L.211‑40 et L.313‑23 à L.313‑35 du Code monétaire et financier, tout ou partie des créances qu’elle détient, quelle que soit la nature, professionnelle ou non, de ces créances.
Dans le cadre de la réalisation de son objet exclusif mentionné ci‑dessus, la société peut procéder à toutes opérations connexes se rattachant directement ou indirectement à son activité ou concourant à la réalisation de cet objet exclusif, dès lors que ces opérations sont effectuées conformément aux dispositions des articles L.513‑2 et suivants et R.513‑1 et suivants du Code monétaire et financier relatifs aux sociétés de crédit foncier.
Afin de tenir compte des ajustements de la loi et de la réglementation sur les sociétés de crédit foncier, consécutifs à la transposition de la directive covered bond (directive [UE] 2019/2162), la description de l’objet social sera modifiée en 2023, sans incidence sur l’activité effective de la société.
La Caisse Française de Financement Local est immatriculée au registre du commerce et des sociétés sous le numéro : PARIS 421 318 064. Son code APE est le 6492Z. Son LEI est le 549300E6W08778I4OW85.
Les documents juridiques concernant Caffil peuvent être consultés au siège social de la société à l’adresse suivante : 112-114, avenue Émile Zola 75015 Paris France
L’exercice social commence le 1er janvier et finit le 31 décembre de chaque année, selon les dispositions de l’article 38 des statuts.
Référence est faite au texte figurant dans la section consacrée au risque juridique et fiscal de la partie 2.11.2 Gestion des principaux risques du rapport de gestion du présent rapport financier annuel.
En vertu de l’article 39 des statuts, le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice net de l’exercice, diminué des pertes antérieures ainsi que des sommes à porter en réserves en application de la loi et augmenté des reports bénéficiaires.
Sur l’excédent disponible, l’assemblée ordinaire, sur la proposition du directoire a le droit de prélever toutes sommes qu’elle juge convenable de fixer pour être reportées à nouveau sur l’exercice suivant.
Il n’existe aucune action de priorité ou à dividende prioritaire.
L’article 27 des statuts dispose que les assemblées générales sont convoquées dans les conditions fixées par la loi. Elles sont réunies au siège social ou en tout autre lieu choisi par l’auteur de la convocation. Tout actionnaire a le droit d’obtenir la communication des documents nécessaires pour lui permettre de se prononcer en connaissance de cause et de porter un jugement informé sur la gestion et le contrôle de la société. La nature de ces documents et les conditions de leur envoi et de mise à disposition sont déterminées par la loi et les règlements.
Application des dispositions légales.
L’article 31 des statuts précise que le droit de vote attaché aux actions est proportionnel à la quotité de capital qu’elles représentent. Chaque action donne droit à une voix. Chaque membre de l’assemblée a autant de voix qu’il possède et représente d’actions, tant en son nom personnel que comme mandataire.
Le capital social est actuellement fixé à EUR 1 350 000 000 divisés en 13 500 000 actions nominatives, de valeur nominale de EUR 100. Il n’existe aucun autre titre donnant accès au capital de Caffil.
Date de l’assemblée | Date de l’augmentation de capital | Montant de l’augmentation de capital (en EUR) | Capital cumulé (en EUR) |
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28/05/2019 |
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| 1 350 000 000 |
27/05/2020 |
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| 1 350 000 000 |
27/05/2021 |
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| 1 350 000 000 |
24/05/2022 |
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| 1 350 000 000 |
24/05/2023 |
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| 1 350 000 000 |
Répartition du capital | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 |
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Sfil | 99.99 % | 99.99 % | 99.99 % | 99.99 % | 99.99 % |
Particuliers | 0.01 % | 0.01 % | 0.01 % | 0.01 % | 0.01 % |
Le capital de Caffil est détenu à 99,99 % par Sfil et à 0,01 % par une seule personne physique, membre du conseil de surveillance (prêt de consommation accordé par Sfil). Le montant du capital n’a pas été modifié au cours des cinq dernières années.
Je, soussignée Herdile GUÉRIN, présidente du directoire de la Caisse Française de Financement Local, atteste qu’à ma connaissance les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Caisse Française de Financement Local, et que le rapport de gestion présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société, ainsi qu’une description des principaux risques et incertitudes auxquels elle est confrontée.
Fait à Paris, le 27 mars 2024
Herdile GUÉRIN
Présidente du directoire